On ne va pas se réjouir mais il n'y a pas que l'hôpital de Vierzon qui accuse un lourd déficit. "Selon la Fédération hospitalière de France, les établissements devraient enregistrer un déficit d'environ 1,5 milliard d'euros en 2017 sous les effets conjugués des plans d'économies demandés par l'État et d'une activité moins dynamique. Une situation qui, prévient-elle, risque d'avoir des conséquences graves sur le fonctionnement des hôpitaux", écrit le Figaro. Et il semble que les petits hôpitaux, comme celui de Vierzon, va payer pour les grands. Alors que l'établissement de Vierzon se bat pour conserver tous ses services (la maternité et le bloc opératoire sont sur le grill, "ce montant est «dramatique et totalement inédit».
A Vierzon, les uns veulent le statu quo, c'est-à-dire tout conserver tandis que les autres expliquent que la situation financière n'est plus tenable. D'autres hôpitaux y compris de la région Centre-Val-de-Loire connaissent le même sort sauf que le déficit de l'hôpital de Vierzon ne date pas d'hier et au lieu de le combler, l'établissement a investi 32 millions d'euros depuis 2004 sans aides de l'Etat ni de l'Agence régionale de santé. il est peut-être là le problème, non ?
"Si les hôpitaux vont si mal, c'est d'abord parce qu'ils sont sous pression, assure la fédération. Soucieux de réduire le trou de la Sécu, les gouvernements imposent chaque année aux hôpitaux des plans d'économies. Sur les trois dernières années, ces économies ont représenté 3 milliards d'euros selon la FHF. Et le dernier projet de loi de finances pour la Sécurité sociale, porté par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ne déroge pas à la règle puisqu'il leur réclame 1,6 milliard d'économies sur un an", ajoute le Figaro.
"Cette dégradation financière et ce nouvel objectif d'économies de 1,6 milliard en 2018 auront des conséquences graves pour les hôpitaux «qui vont se trouver pris en otage entre la qualité des soins qu'ils doivent à leurs patients, la préservation des conditions de travail et de l'emploi des équipes hospitalières et l'obligation du retour à l'équilibre des comptes".
Et d'ajouter : " Autre motif de colère: la décision prise fin novembre par Agnès Buzyn de ne dégeler que 150 millions d'euros sur les quelque 400 millions mis en réserve pour garantir les objectifs budgétaires. Chaque début d'année, une partie des fonds servant au financement des hôpitaux sont mis en réserve par le gouvernement qui peut décider de les annuler si les objectifs de dépenses ne sont pas tenus, ou au contraire de les dégeler. "
Le déficit des hôpitaux publics va exploser cette année
Selon la Fédération hospitalière de France, les établissements devraient enregistrer un déficit d'environ 1,5 milliard d'euros en 2017 sous les effets conjugués des plans d'économies demand...