Mélenchon a la logique d'un dictateur. Parce qu'il rate une émission de télévision, il accuse les journalistes, bien sûr, de ne pas avoir posé les bonnes questions. Le jour où il y aura des grumeaux dans sa pâte à crêpes, il fera enfermer le meunier qui a fourni la farine. Mélenchon et les siens, (rappelons qu'il y en a un paquet à Vierzon), rêvent d'être à la fois juge et procureur. Le voilà qu'il veut, via une pétition chargée de servir de papier tue-mouches à tous les populistes qui ne s'ignorent pas, ce qu'il appelle :
Un homme politique, qui plus est candidat à la plus haute fonction, veut réguler les médias. On imagine, lui président, ce que seraient les chaînes publiques et l'information de ces chaînes, un monologue mélenchoniste pour ses fans obligés de regarder... Pourquoi un tel projet ? Il le dit lui-même : "L'émission politique de France 2 du 30 novembre 2017 dont j'étais l'invité est un modèle du genre. Contradicteurs dont l'engagement politique est caché, mensonges présentés comme des faits par le journaliste économique : tout était fait pour piéger son invité et non permettre au public de connaître son point de vue."
Mélenchon, comme toute la classe politique, ne rêve que d'une presse à sa botte, on connaît ça aussi localement. Caroline Fourest le dit dans Marianne : "sous prétexte de soustraire les médias à l'influence du privé s'y dessine une mise sous tutelle politique de l'information."
Mélenchon parle de "fautes déontologiques" qui sont "récurrentes dans cette émission mais, d'une façon générale, elles restent sans recours en France." Du coup, Méluche biaise. Il en appelle aux "citoyens" qui "n'ont aucun moyen d'obtenir une rectification publique en cas de mensonge ou de duperie médiatique." Compte-t-on les mensonges de la classe politique ? Et les duperies politiques dont Mélenchon est l'auteur ?
Il souhaite "l'accès à une information sincère, indépendante et honnête" qui doit être "une des condition de l'exercice de la souveraineté populaire." La recherche de la vérité en revanche est le moindre de ses soucis... On a déjà vu des politiques sincères devant une caméra nous affirmer qu'il n'avait pas de compte en Suisse, mais ce n'était pas la vérité.
"Nous demandons la création d'un Conseil de déontologie du journalisme en France. Il devrait être composé de représentants des usagers des médias et de représentants des journalistes, y compris les précaires et pigistes. Ainsi, les citoyens disposeraient d'un recours pour faire respecter leur droit à une information objective." Mélenchon veut mettre la main sur l'information pour mieux la contrôler à son avantage. Le rêve de tous politiques, grands et petits...
Que deviendront les journalistes qui ne sont pas à son goût ? Rappelons que Mélenchon admire le Vénézuela où Hugo Chavez a fait fermer une chaîne d'opposition privée... Les Insoumis croient tous que la presse est vendue au grand capital, pas de contradiction, ils croient tout. La parole unique qui est l'inverse de la pluralité de la presse. Le pire c'est qu'ils adulent un homme façonné par le système, y compris par l'actuel système médiatique qui l'invite et lui offre des tribunes. Un miroir serait plus utile dans son cas.