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Vierzonitude

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Les Socialistes du Cher ne sont-ils donc que Berruyers ?

Publié par vierzonitude sur 28 Janvier 2018, 10:48am

Les Socialistes du Cher ne sont-ils donc que Berruyers ?

Le coeur du Parti socialiste ne bat donc plus qu'à Bourges? Cela semble acté, depuis longtemps déjà : au P.S la ville de Bourges, au P.C la ville de Vierzon. Sauf que le premier gratte toujours à la porte de la mairie berruyère (maintenant ils sont deux, Irène Félix avec déjà trois défaites et Yann Galut qui veut briser le sort) tandis que le second a les clefs de la sous-préfecture depuis dix ans déjà.

La presse a demandé, cette semaine, leurs avis aux "personnalités" socialistes, et, étrangement, elles sont toutes de Bourges. Pas une allusion aux Socialistes de la mairie de Vierzon qui compte, parmi ses rangs, un vice-président de la région Centre-Val-de-Loire. Est-ce un signe que le P.S vierzonnais se soit définitivement dilué dans le communisme de cette même ville au point d'en être devenu invisible ? Est-ce que dans les esprits, le P.S ne peut faire cavalier seul qu'à Bourges, ou du moins, prétendre à s'allier avec le P.C sans lui donner le premier rôle ce qui, à Vierzon, est impossible ? Est-ce que l'avis du P.S de Vierzon ne compte pas ou plus ?

Mais bon, puisque la gauche vierzonnaise semble se nourrir de cette union qui la satisfait, pourquoi chercher mieux ? Sans doute que le rêve d'une autonomie socialiste, à la tête de Vierzon, n'est qu'un rêve, pas même une miette de désir.

Ce dernier désir-là, remonte à 1990, lorsque l'ancien maire-adjoint socialiste, Jean Rousseau, a sifflé la fin de la récré. Bilan : une exclusion du P.S, dix-huit ans de "règne" centriste. Mais à Vierzon, qu'est-ce qui est le plus important ? Une union de la gauche pour conserver les postes ou une ambition pour relancer la ville de Vierzon ? On a déjà la réponse...

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K
Kmarad
28/01/2018 11:55
La devise du PS vierzonnais:Rousseau m'a tue.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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