
La lecture des délibérations du dernier conseil communautaire est enrichissante. Alors qu'on nous explique que "L’Office du Commerce et de l’Artisanat de Vierzon, récemment créé, a pour but de contribuer à améliorer l’attractivité commerciale et artisanale de la ville de Vierzon et de sa périphérie, et de concourir à l’amélioration de son attractivité, dans un souci d’équilibre et de complémentarité", la communauté de communes alloue à l’association « Office du Commerce et de l’Artisanat de Vierzon », une subvention de 10.000 euros.
Au cours du même conseil communautaire, les élus décident d'attribuer une subvention à hauteur de 16.166 euros à l’association « Musée de la photographie », une subvention à hauteur de 13.725 euros à l’association « Les amis du musée », ainsi qu'un fonds de concours au bénéfice de la Ville de Vierzon à hauteur de 10.000 euros pour l’organisation de l’arrivée de la deuxième étape de la course cycliste Paris-Nice.
On nous reprochera sans aucun doute, une lecture simpliste, des délibérations, mais nous lisons ce que nous avons sous les yeux. On nous expliquera que les enjeux sont différents pour les uns et les autres, qu'on ne mélange pas les choux et les carottes, et en l'occurrence avec l'oseille. Mais la proportion des sommes parlent d'elle-même. La communauté de communes subventionne plus le musée de la photo de Graçay et les Amis du musée que l'Office du commerce. C'est un choix et un choix qui est assumé. Les élus accordent aussi une subvention égale à l'office du commerce pour une année entière qu'à l'organisation de la deuxième étape du Paris-Nice. Ce n'est pas une critique, juste un constat.
Comme nous constatons que la Mission Locale Jeunes du Pays de Vierzon sollicite par courrier en date du 27 octobre 2017, pour l’année 2018, une subvention de fonctionnement de 51.205 euros (1,5 euro par habitant). Rendez-vous compte s'il existait la même formule pour le commerce, l'office toucherait 51.205 euros au lieu de 10.000 euros.
Ce qui nous fait dire que les priorités ne sont pas les mêmes. Nous avions aussi expliqué que les projets 2018 de la communauté de communes ne laissaient aucune place au commerce, dès lors que la structure intercommunale en a les compétences. A moins que la communauté de communes prépare des projets autour du commerce dont elle garde le secret, la lecture des délibérations du dernier conseil laisse pensif. Les aides pour le commerce atteindront-elles un jour les aides versées aux entreprises (notamment pour l'immobilier) ? Nous n'espérons pas une réponse mais nous posons au moins la question, ça ne mange toutefois pas de pain !