Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Attention, la municipalité réfléchit sérieusement !

Publié par vierzonitude sur 23 Février 2018, 11:21am

Attention, la municipalité réfléchit sérieusement !

Si la municipalité réfléchit sérieusement à augmenter les impôts, demandons lui solennellement de réfléchir non sérieusement alors. Mesdames et messieurs les élu(e)s, surtout, arrêtez d'être sérieux, arrêtez d'approfondir, et réfléchissez à l'inverse de ce que vous faites habituellement, ça nous évitera de se prendre une augmentation d'impôts dans les dents, en vous entendant ânonner que c'est la faute à Macron, à Philippe, à la mondialisation, au CAC 40 dont vous caressez pourtant ses membres dans le sens de leur siège social, aux "riches" qui ne paient pas assez mais suffisamment pour remplir vos caisses, à la droite, c'est-à-dire à tout ce qui n'est pas Front de gauche et P.C, aux modes de consommation, aux frères Bogdanoff, au réchauffement climatique, à la Planète des singes mais surtout, pas de votre faute, oh non, surtout pas. Cela fait dix ans que vous êtes à la tête de cette ville, mais rien n'est de votre faute, c'est certain.

D'où cette position qui n'excuse rien : vous assumez, élu(e)s vierzonnais(es), oui, faut dire que vous n'avez pas le choix. Vous assumez et nous, on déguste, enfin ceux qui paieront des impôts supplémentaires. Après tout, ce n'est pas grave,  ceux qui en paient n'ont qu'à gagner moins, et votez pour vous pour qu'ensuite ils gagnent plus et paient des impôts qui rempliront les caisses de la ville... Logique. Vous êtes les premiers à vous plaindre que le gouvernement ponctionne les gens mais vous en rajoutez une couche sous prétexte que c'est la faute au gouvernement. Il va falloir nous expliquer plus en détails.

Mais nous sommes quand même heureux : Paris-Nice passera chez nous, Patrick Sébastien y est déjà passé, il y a eu Noël sur l'esplanade, les subventions sportives et culturelles vont pleuvoir, un peu moins, certes, mais on ne sait pas ce que signifie un peu moins car ce n'est pas encore une unité de mesure. Vous avez accouché, parait-il, d'un budget "rigoureux et volontariste", mais comme vous êtes, chère municipalité, la seule à le dire, on peut avoir des doutes sur cet auto-compliment dont vous vous gratifiez tous les ans pour vous persuader.

Au bout de dix ans d'une gestion rigoureuse dont les résultats sont visibles rue Joffre, notamment, vous augmentez les impôts car le gouvernement ne vous donne pas les moyens à la hauteur de votre talent. Il n'y a plus qu'à faire dresser une statut à votre budget au milieu du parking de la mairie. Dommage que nous ne soyons plus à Noël, nous vous aurions confié le soin d'emballer les cadeaux car vous êtes les rois de l'emballage, capable de faire passer des pages de journal comme le dernier papier cadeau à la mode.

Deux policiers municipaux en plus et un centre de santé, et voilà les Vierzonnais qui devront mettre la main au portefeuille, mais comme vous le dites, l'Etat n'a qu'à assumer son rôle. Bien fait pour nous, nous n'avions qu'à voter mieux aux dernières législatives. Sans compter ces parents, sans doute ravis d'apprendre que leurs enfants scolarisés à Jean Turpin, devront l'an prochain aller ailleurs parce qu'un bâtiment scolaire se barre en sucettes. On espère qu'ils ne l'ont pas appris en lisant ce blog et la presse. Pas de doute, une poignée d'élus assume et une grande partie des habitants subit. Pas grave, nous direz vous, ceux qui râlent ne votent sans doute pas dans le bon sens. Vu comme ça, ça permet en effet d'avoir moins de scrupules à augmenter les impôts.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
La vacance commerciale mine le centre de la ville
La vacance commerciale mine le centre de la ville
Juste après le bouchage du canal
Juste après le bouchage du canal
Vierzon taxe les logements vacants pour se payer une conscience écologique
Vierzon taxe les logements vacants pour se payer une conscience écologique
Vierzon ou le syndrome du riche
Vierzon ou le syndrome du riche
Après les impôts, l'eau aussi va augmenter !
Profitons du paysage avant l'augmentation des impôts !
Commenter cet article
N
Nonalahaussedelath
24/02/2018 11:01
Vous êtes souvent très dure avec la municipalité.<br /> Ils font ce qu'ils peuvent, même si tout le monde n'est pas d'accord.<br /> Par contre augmenter la taxe d'habitation c'est envoyer le peu de cadre qui restent à vierzon aller habiter à Merau ou Vignoux!! Le taux de 91,5% qui ne paient pas cette taxe passera à 93 puis 95% dans quelques années.<br /> Je pense que c'est un mauvais signal et un mauvais calcul.
Répondre
J
JIM
23/02/2018 23:11
nan , mais c'est de la faute aux capitalistes internationaux qui plument le bitume de vierzon
Répondre
L
LEGITIME DEFENSE
23/02/2018 13:20
Il parait que Sire est titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en sciences économiques. Voilà à quoi cela mène ce genre de diplôme pour lequel il suffit juste d’avoir une bonne mémoire, c’est-à-dire un cerveau bien plein mais surtout pas bien fait qui permettrait de réfléchir. En fait, au lycée, quand on se retrouve dans une filière économique, c’est parce qu’on a été jugé insatisfaisant en capacités scientifiques, donc en capacités de réflexion, d’analyse et de créativité.<br /> D’ailleurs, Montaigne l’a dit : «Une tête bien faite vaut mieux qu'une tête bien pleine ».<br /> C’est pourquoi il s’avère salvateur pour certains de ne pas trop réfléchir. Un cerveau est si fragile !
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents