Surtout ne pas dire la phrase qui fâche : les impôts vont augmenter, à deux ans d'une échéance électorale, ça peut coller aux doigts comme un chewing-gum. Et ce n'est pas très populaire pour une municipalité de gauche. Mais dire plutôt : il conviendra d'ajuster le produit fiscal. Et surtout, rendez les autres responsables de la hausse que vous vous apprêtez à faire subir à moins de la moitié des Vierzonnais qui paie des impôts: "en 2018, compte tenu notamment de l'implication de la ville pour pallier l'insuffisance des politiques publiques en matière de santé (création d'un centre de santé) et de sécurité (création de postes au sein la police municipale et implantation de nouvelles caméras de vidéo-protection) qui se traduit par 300 000 euros de coûts supplémentaires pour la collectivité..." C'est fort non ?
Le centre de santé et l'embauche de policiers municipaux feront donc grimper les impôts des Vierzonnais. C'est-à-dire que ceux qui ont déjà un médecin, paieront plus cher. En fait, mieux vaut ne pas en avoir... Comme c'est la faute à l'Etat, Vierzonnais, débrouillez vous avec lui. Sauf que les élus qui ont sans cesse une dent contre le gouvernement en place, peu importe la couleur, sont bien contents de la décision du gouvernement de supprimer progressivement la taxe d'habitation ?
Car les élus vont pouvoir augmenter les impôts pour payer le centre de santé et les policiers municipaux "tout en sachant que la baisse de la fiscalité locale sera de toute manière tangible pour 9 foyers Vierzonnais sur 10." Reprenons aux Vierzonnais ce que l'Etat lui donne et faisons le sans scrupule. Surtout que ceux qui paient le plus d'impôt ne sont pas forcément des électeurs dans la poche, à quelques exceptions près.
On attend l'embauche de policiers nationaux par la ville pour pallier l'insuffisance d'effectifs au commissariat de Vierzon; on attend l'embauche de tous les demandeurs d'emploi à la ville de Vierzon pour pallier l'insuffisance des politiques publiques de l'emploi, on en passe et des meilleurs. En 2018, on s'aperçoit que l'on n'est à l'abri de rien...