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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Et ça continue : selon un canard, le chômage baisse, selon un autre il augmente...

Publié par vierzonitude sur 15 Février 2018, 16:43pm

C'est dingue : le 25 janvier 2018, le chômage baisse à Vierzon, dans le Petit Solognot. Et le 14 février, il grimpe à Vierzon dans le petit Berrichon. Le 25 janvier, le président de la communauté de communes, cuisiné par le canard gratuit déclare ceci : "Elle intervient alors que le bassin de Vierzon connaît un net développement économique et une baisse du chômage de 5,2 %".

Ce qui est dingue, c'est que le 14 février, le Petit Berrichon qui relate une conférence de presse de la Préfète du Cher explique l'inverse.

 

Rappelons pour mémoire : 

 

Alors que...

 

 

Mais encore : 

 

 

Alors que : 

 

 

Mais surtout :

Ci-dessous, la courbe des demandeurs d'emploi toutes catégories entre janvier et décembre 2017. On voit bien qu'elle grimpe.

Ci-dessous, la courbe des demandeurs d'emploi de catégorie A, entre janvier et décembre 2017. On voit aussi qu'elle grimpe, légèrement, mais elle grimpe.

Ci-dessous, la courbe des demandeurs d'emploi toutes catégories, entre octobre 2015 et décembre 2017. Elle grimpe aussi, de plus de deux cents demandeurs d'emplois.

Ci-dessous, la courbe des demandeurs d'emploi de catégorie A, entre octobre 2015 et décembre 2017. Elle descend, en effet, depuis octobre 2015. Avec toutefois un pic en avril 2017, aussi haut que celui d'octobre 2015. Ce doit être cette courbe-là que le président de la communauté de communes prend pour modèle parce que c'est arrangeant. En oubliant de dire que le chômage a grimpé en 2017... 

 

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Commenter cet article
L
LoL
19/02/2018 20:28
Pour ceux qui disent que cela baisse , apprenez à mon avis à prendre la feuille dans le bon sens de lecture serait déjà un bon début je crois!!.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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