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Vierzonitude

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Une manne financière pour Vierzon, ok, mais pour quoi faire, on est curieux là...

Publié par vierzonitude sur 27 Mars 2018, 16:02pm

Une manne financière pour Vierzon, ok, mais pour quoi faire, on est curieux là...

Entre le plan de rénovation urbaine et l'action Coeur de ville pour laquelle Vierzon a été retenue, on ne devrait plus entendre cette dogmatique ritournelle comme quoi Vierzon est laissée pour compte, pas de financements, pas de dotations, gna gna gna gna. Pendant dix ans, le refrain lancinant a permis de ne rien faire et, au bout du compte, c'est l'état de la ville qui a permis de déclencher le PRU et l'action Coeur de ville, autant dire que, franchement, on s'en serait bien passé, cela signifierait que Vierzon ne serait pas dans l'état où elle est maintenant.

Mais que vont faire nos élus de cette manne ? Un tremplin électoral évidemment. A deux ans des municipales, ils vont rattraper le temps perdu, en nous expliquant que grâce à leur action payé par l'argent des autres, ils ont changé le visage de la ville. A voir.

Que vont-ils faire de ces aides ? Des stades ? Des pistes cyclables ? Un nouveau Forum république ? Un nouvel Orée de Sologne ? Retaper la rue Joffre ? Quel centre-ville ont-ils dans la tête ? A écouter le maire de Vierzon, sur France Bleu, lors du colloque sur la revitalisation urbaine, on se dit que le commerce n'est pas une matière que la municipalité aime beaucoup. Entre le fatalisme et le manque d'ambition, les rues de Vierzon ressembleront à des espaces publics où les commerces se feront rares.  On nous ressort l'idée d'artisans, de métiers de bouche, dire qu'il a fallu attendre dix ans, la mort de la rue Joffre pour entendre ce discours alors que tant de commerces ont fermé dans une indifférence coupable. 

Alors, à quoi aurons-nous droit ? A quelle autre idée fixe Vierzon va-t-elle céder ? De quoi se plaindra la municipalité pour ne pas aller au bout de l'effort ? Va-t-elle créer une place en centre-ville au diapason de l'esplanade de la Française, jamais aménagée ? Ou du giratoire de la place Gabriel-Péri avec son arbre rachitique ? Ou à la place du Marché au Blé aménagé en dépiut du bon sens ? 

Vierzon n'a jamais été pensée, dépensée oui, pressée jusqu'au citron pour faire briller non pas des ambitions urbanistiques mais politiques, chacun ses points de vue. On voit le résultat. Vierzon est désormais sous perfusion, elle va revenir de loin si elle revient. Mais la sémantique en 2020 continuera de nous vendre des vessies pour des lanternes. Tant mieux pour cette ville de toucher des fonds, reste à savoir ce que nos décideurs en feront. Un autre parking à camions ? Ah oui, c'est une idée ça...

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L
LoL
27/03/2018 19:02
Une grande course de vélo à la télé et des places de parkings , ça nous manque tellement beaucoup, beaucoup, beaucoup,chers élus, s'il vous plait!!!!!!. encore de belles idées comme celles-ci!!,s'il vous plait!!!!!!.
Répondre
L
LEGITIME DEFENSE
27/03/2018 18:58
Voici le titre d’un article publié ce jour sur le site de « LA TRIBUNE »:<br /> <br /> Revitalisation des centres-villes ; beaucoup de sous pour pas grand-chose ?
Répondre
J
J
27/03/2018 18:51
Ca sent le nouveau tas de cailloux ....Sansu va pouvoir ressortir son bulldozer pour éradiquer tout ce qui ne va pas !
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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