Le tourisme vierzonnais semble découvrir l'existence du patrimoine industriel de cette ville ! Pas trop tôt. On ne peut toujours pas voir les fabuleux locaux de la Société-Française ni des tracteurs, ou si peu, dans ce qui sert de musée de poche à une ville qui semble avoir peur de son propre patrimoine. Cela fait plus de vingt ans que la Case a fermé ses portes, que la ville a acheté les sept hectares de locaux pour éviter une vaste friche.
Plus de vingt ans qu'en dehors de la façade refaite, rien d'autre n'a été entrepris. Ah si, un bowling qui n'a d'industriel que les poutrelles métalliques qui ont été conservées. Les touristes qui viennent pour Brel et pour les tracteurs n'ont toujours rien à se mettre sous la dent, si ce n'est, un office de tourisme démesuré.
Mais il existe un projet, un de plus, celui d'une "mise en valeur des tracteurs sur l’esplanade de la Française", lit-on dans la presse locale. On en saura pas plus. Les élus le savent-ils ? L'association de la Mémoire industrielle possède un extraordinaire trésor, invisible, à croire qu'à Vierzon, on fait exprès de cacher ce qui peut la servir. Un rassemblement tous les deux ans, deux-trois machines dans un musée qui n'en a que le nom, et voilà comment on pérore sur le tourisme vierzonnais sans se donner les moyens de ses ambitions. Un tracteur qui porte le nom de la ville, tout le monde s'en fout !
Mais bon, il y aura peut-être quelques tracteurs à se mettre sous la dent, un jour... C'est vrai, ça intéresse tellement peu de monde, ces machines qui puent et qui fuient, pourquoi s'en soucier ? Pourquoi se décarcasser pour les mettre en valeur ? Une façade avec du vide derrière, ça suffit bien pour Vierzon. Si les touristes veulent voir des tracteurs, ils n'ont qu'à aller ailleurs, pas de souci on a des adresses...