Tout se perd. Même l'insoumission politique a du plomb dans l'aile. En témoigne cette confession, au conseil municipal, de l'adjoint au maire, délégué à la voirie, la sécurité et aux anciens combattants. "Au nom de la France insoumise", lit-on dans la presse locale, il "soutient la poursuite des investissements sur la santé et le renouvellement urbain", parfait, grand bien lui fasse. Mais il "vote la hausse des impôts "par discipline".
Étrange déclaration. Cela veut sans doute dire, qu'il est contre cette hausse des impôts mais, comme il fait partie d'une majorité, il se plie à la consigne. Seulement, l'insoumission perd de sa superbe. Parce qu'un insoumis qui vote par discipline, devient alors un soumis, en fait. Les insoumis sont insoumis aux règles extérieures aux leurs mais restent soumis à la parole de leur chef. Pas facile d'être dehors et dedans à la fois. Ce qui occasionne des contorsions sémantiques qui égayent ainsi la lecture du compte-rendu du conseil municipal.