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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand est-ce qu'un responsable politique de cette ville va enfin s'intéresser au problème ?

Publié par vierzonitude sur 23 Avril 2018, 07:09am

Quand est-ce qu'un responsable politique de cette ville va enfin s'intéresser au problème ?

A force de relayer ce genre d'images (merci à Fabrice Mandereau du groupe Vierzon libre sur facebook), il y a bien un responsable politique de cette ville qui va taper du poing sur la table pour faire cesser ce manque de respect à Vierzon. Oh bien sûr, font ls fines bouches, mieux vaut mettre ça sous le tapis que de le montrer, ça nuit à Vierzon. En attendant de nuire à Vierzon, ça nuit aux citoyens de cette ville, ça heurte.

Le problème est grandissant, quasi-quotidien. Des encombrants sont jetés sur les trottoirs, sans appel. Sans doute que le nouveau système de ramassage des encombrants ne convient pas (prendre rendez-vous, attendre un jeudi...) Peut-être qu'il existe des problèmes, pour certains, d'aller jusqu'à la déchetterie. C'es un vrai phénomène de société. Car si les habitants de cette ville en sont réduits à balancer ce qui les encombre sans autre forme d'intérêt pour les autres, cela signifie, que tout le monde va pouvoir se mettre à faire la même chose et la ville va devenir un triste bordel.

Non seulement ce genre de pratique se répand en ville, mais regardez ce qui se passe dans la périphérie verte, tant vantée par nos oui-ouistes en chef, ce n'est pas mieux ! Idem pour les poubelles qui traînent la semaine, dimanche et jours fériés sur les trottoirs. Là aussi, il existe sans doute un problème que personne ne souhaite apparemment résoudre. Ce n'est pas le fait de montrer les images qui nuit à Vierzon, c'est le fait que ça existe tout simplement,  le fait de ne rien faire, ne rien dire, de ne pas agir, de ne pas tenter d'autres solutions.

Cela reflète aussi un sentiment général. On a beau vanter les charmes de notre canal, du fleurissement, de l'eau en centre-ville, des jardins, on a beau mettre en avant les plus belles choses du monde, mais si une armée de gros dégueulasses piétinent tout sur leur passage, ça ne servira à rien. tenez, mettez donc ça aux débats pour le Vierzon en 2030. Mettez-y les choses de la vie quotidienne, pour une fois ça changera des palabres stériles qui font que Vierzon est devenue ce qu'elle est.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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