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Vierzonitude

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Action coeur de ville à Vierzon, on tourne en rond, on tourne en rond

Publié par vierzonitude sur 11 Mai 2018, 11:20am

Action coeur de ville à Vierzon, on tourne en rond, on tourne en rond

On prend les mêmes problématiques, remâchées depuis dix ans, et on reprend aussi (projets et personnes) et on recommence ! Quoi de neuf sous le soleil de l'action Coeur de ville : rappelons que 222 villes dont Vierzon (et Bourges) vont bénéficier de 5 milliards d'euros pendant cinq ans pour revitaliser sont centre-ville.

Oui quoi de neuf depuis 2008 après la Maison des projets (un échec financier), et le projet de l'îlot Brunet-Rollinat qu'on traîne depuis dix ans ? La presse locale explique que l'action Coeur de ville et son financement sont liés à des projets. Alors, quels sont les projets ?

Recréer du lien entre les politiques urbaines et l'habitat pour davantage répondre aux besoins des habitants. Ah oui... Jolie formule technocratique creuse qui peut être utilisée à peu près tout et n'importe quoi. quand la ville de Vierzon a un projet en tête. 

Retrouver de l'attractivité en centre-ville avec la reconquête de friches comme c'est le cas avec l'îlot Brunet-Rollinat. Ah oui... L'attractivité qui consiste à vider la rue Joffre pour remplir l'avenue de la République tout en laissant mourir à petits feux la rue Joffre...

Ah, un projet : des loyers à bas coûts rue Joffre. Il est temps, la rue est morte et au trois quart désertée. Qui aurait envie d'ouvrir un commerce dans une rue que plus personne ne fréquente ?

Ah, un autre projet : un accompagnement spécifique pourrait être mis en place avec les Galeries. Super. En d'autres termes, ça veut dire quoi ? Trouver quelqu'un qui rachètera le magasin pour éviter qu'il ne ferme ? En construire un autre ailleurs ?

Il y aussi les cessions reprises, des commerces qui veulent vendre et qui n'y arrivent pas. D'ici à ce que ce machin se mette en place, ils auront fermé. 

Ah, la création d'un pôle social, associatif et touristique à l'auberge de jeunesse. C'est à dire le restaurant social déménagé là-bas, et un local à vélo pour le canal de Berry à vélo qu'on attend toujours... 

Au menu des projets serpents de mer, la reconquête du B3, cela ne fait jamais que plus de vingt ans qu'on en parle avec la création d'une salle d'exposition pour le machinisme agricole à laquelle personne ne croit plus. La vache, c'est hyper neuf tout ça. Et tellement original. Est-on sûr, à Vierzon, de vouloir des financements ? Pas sûr... 

Quand on nous sert le stationnement gratuit, le canal à vélo qui n'existe toujours pas, la fibre optique, les sites internet des offices de tourisme et du commerce, le wi-fi, les sens de circulation et les liaisons avec la gare comme garants de la revitalisation du centre-ville, on peut être inquiet. Bonne chance à nous.

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J
J
11/05/2018 14:19
Faudrait que le maire nous explique pourquoi, plus il reçoit de subventions de l'état, plus nos impôts locaux augmentent !!<br /> Vierzon, c'est du racket fiscal ...et pour RIEN !
Répondre
V
visiteur
12/05/2018 09:43
Non pas pour rien mais pour alimenter les caisses du P.C.<br /> A Vierzon,la ville est gérée par le P.C. et la CGT.<br /> Donc pas de changement en vue!!!!!
G
G
12/05/2018 09:08
ça doit être pour cette raison qu'il y a plein de nouvelles maisons dans les villages qui sont autour de Vierzon ! comme Méreau...

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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