Au moins, l'Etat a conscience... Dire qu'il règle le problème c'est autre chose. Dans la presse locale, la Préfète du Cher sait qu'il existe un déficit de trois policiers sur le commissariat de Vierzon. Mais tout de site après que peut-on lire : "Il faut deux ans pour former un policier et encore un an avant qu'il soit opérationnel." Cela signifierait-il donc que le commissariat de Vierzon ne pourra prétendre à des effectifs supplémentaires que dans trois ans ?
Est-ce que cela signifie que des policiers sont en train d'être formés pour rejoindre le commissariat de Vierzon ? Remarquez, ils ont le temps de venir, vu que le nouveau commissariat n'est pas construit. Pas même une première pierre, pas même une certitude qu'il se fera, pas même le résultat de l'étude, pas même en fait...
Et puis surtout, on sent bien que Vierzon n'est pas prioritaire. Après tout, explique la représentante de l'Etat, "on n'est pas dans une zone de reconquête républicaine où ces nouveaux effectifs sont affectés en priorité". Mais alors, tout va bien. Seulement, pourquoi avoir créé alors un groupe local de traitement de la délinquance si tout se passe bien à Vierzon ?
Pour faire joli ? En créant ce groupe, l'Etat reconnaît donc qu'il y a un problème qui cristallise des crispations, pour reprendre le mot à la mode dans les bouches technocratiques. Mais il semble plus facile de créer un groupe comme celui-ci que de faire venir des policiers à Vierzon. Surtout que, si la délinquance a baissé à Vierzon, sans qu'il n'y ait d renfort au commissariat, ça montre que ce n'est pas le nombre qui compte... Allez expliquer ça au ministère de l'Intérieur !