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Vierzonitude

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Leclerc aura son magasin de sport, Briconautes sont extension de 3.000 m2

Publié par vierzonitude sur 17 Mai 2018, 10:09am

Leclerc aura son magasin de sport, Briconautes sont extension de 3.000 m2

Fascinant ! A l'heure où Vierzon a été choisie parmi 222 villes de France pour redynamiser son commerce moribond de centre-ville, à l'heure où un premier ministre avec son ministre de la cohésion des territoires se déplace à Vierzon pour parler, entre autre, de revitalisation du centre-ville, à l'heure où chacun s'accorde à dire qu'il faut arrêter d'étendre la périphérie et essayer d'étoffer le commerce de centre-vile, bing !  

La commission départementale d’aménagement commercial qui s’est réunie ce mercredi 16 mai à la préfecture du Cher a donné son feu vert aux deux projets d'extension de commerces de... périphérie ! Leclerc aura donc son magasin de sports et Briconautes son extension de 3.000 mètres carrés ! C'est à se demander pourquoi Vierzon a été choisie pour l'action Coeur de ville. Un paradoxe. Mais est-on vraiment à un paradoxe près dans cette ville ?

La CDAC a dit oui à l'extension du magasin « Les Briconautes », situé avenue du 19 mars 1962 à Vierzon par la création d’un Bâti-Center d’une surface de vente totale de 3 180,77 m² dont 1 660,77 m² de vente couverte et 1 520,10 m² de vente non couverte. Elle a émis un avis favorable à la demande d’autorisation par 8 avis favorable et 2 avis défavorables.

Même avis favorable pour l'extension du magasin « E. LECLERC » situé rue du Mouton à Vierzon par création d’une cellule dédiée au sport d’une surface de vente totale de 2 500 m². La CDAC a émis un avis favorable à la demande d’autorisation par 7 avis favorables, 2 avis défavorables et 2 absentions.

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E
Eclairage
17/05/2018 12:01
Qui sont les membres Vierzonnais de la commission ?
Répondre
V
visiteur
17/05/2018 10:53
Ça fera comme à Bourges, après avoir tout accepté, le maire décidera un moratoire sur l'extension des zones commerciales, mais ce sera trop tard.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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