La proposition du maire de Bourges, Pascal Blanc, de "définir deux niveaux de service d’accueil d’urgences en fonction de l’activité : un niveau d’établissement référent et un niveau d’établissement de proximité", ne cacherait-elle pas la volonté d'une future mainmise de l'hôpital berruyer et sur son bien le plus précieux, son personnel ? Non, les urgences de Vierzon ne sot pas de seconde zone et n'ont pas vocation à le devenir. Ou comment pour boucher les trous berruyers en essayant d'aller piocher ailleurs dans le département...
L'absence de SMUR de Bourges, ces jours derniers et encore maintenant, pose une vraie question de moyens humains. Mais il ne faudrait pas que l'idée germe, dans certaines têtes, de vider un service, d'un hôpital disons moins important que celui de Bourges, pour satisfaire aux exigences d'un hôpital devenu référent, pour le prestige d'une Préfecture... En clair, mon hôpital serait plus important que le tien, donc priorité ! En quoi une urgence à Bourges serait prioritaire sur une urgence à Vierzon ?
D'autant que le maire de Bourges explique, en plus, vouloir "moduler la rémunération des praticiens selon le niveau d’activité du service d’accueil d’urgence dans lequel ils exercent afin de redonner de l’attractivité aux services ayant une activité soutenue." Ben tiens.
Evidemment, il semble que l'activité des urgences berruyères soit plus soutenue que celle de Vierzon... Alléchés par les rémunérations, les médecins urgentistes courraient alors vers le plus offrant ? Le but n'est-il pas d'attirer les médecins urgentistes des autres établissements, à Bourges ? Oui mais, s'il y a plus d'activités aux urgences de Bourges, il y a plus de médecins, rappelons-le, 25 ou 26 postes ouverts, 8 pourvus seulement...
Rappelons que le service des urgences de Vierzon fonctionne très bien, avec des titulaires. Que son activité est très soutenue également et qu'il est étrange de vouloir créer des zones concurrentielles, en matière de santé... Si le SMUR de Bourges ne fonctionne pas, c'est que les médecins urgentistes ne veulent pas y venir, titulaires et intérimaires qui savent, d'ailleurs, que les rémunérations sont plafonnées. Et il faudrait que les urgences de Vierzon en paient le prix ? Belle solidarité intercommunale pour deux villes, Vierzon et Bourges, qui nous dansent une parade nuptiale médiatique pour se rapprocher. Se rapprocher pour se manger ?