Cette rencontre devait avoir lieu, il ne pouvait pas en être autrement, entre la députée Nadia Essayan et les manifestants de l'hôpital de Vierzon. Alors qu'ils sont présents au giratoire de la place Gabriel Péri, cette rencontre a eu lieu, fortuitement, mais elle a eu lieu quand même. Pas d'une façon officielle (voir ci-dessous)... Mais la parlementaire ne pouvait pas plus longtemps restée à l'écart de la mobilisation hospitalière vierzonnaise sans aller au contact avec le terrain. Même si cette rencontre, ce vendredi midi, reste involontaire pour les eux camps...
Cette rencontre devait se faire, il le fallait, même si chacun est resté sur ses positions car, l'annonce de la non-participation de la députée à la marche blanche de Vierzon, samedi 16 juin, à 11 heures, alors qu'elle a participé à celle de Bourges a jeté un trouble. D'autant plus que la députée appartient à une majorité qui n'est pas réputée pour sauver les meubles du milieu hospitalier ou empêcher la fermeture des maternités...

Toujours est-il que c'est sur un giratoire que les représentants de l'intersyndicale, les agents hospitaliers et la député ont pu dialoguer. Dialogue de sourds apparemment, au regard de la réaction d'un agent hospitalier. Pour cette participante à l'échange voilà comment les choses se sont déroulées :
"Elle a fait le tour du rond point fenêtre ouverte, on l'a hué et elle s'est arrêté mais c'est un discours de sourd, toujours pour nous parler de politique et de Nicolas Sansu, (maire de Vierzon). Pour nous, elle se sert de nous pour régler ses comptes contre Sansu et ça nous saoule vraiment, il y en a marre. Personne n'avait une étiquette de syndicat sur le rond point, on lui a dit qu'il n'y a que des agents ici."
La députée Nadia Essayan explique, de son côté : "Je ne me cachais pas, j'avais mon macaron tricolore sur mon véhicule. Je ne savais pas que les manifestants étaient à cet endroit-là (NDLR : la place Gabriel Péri). De toute façon, je me serais arrêtée, je me suis dis que c'est une bonne occasion pour discuter, parler directement avec eux plutôt que par médias interposés même si j'ai déjà discuté avec les uns et les autres. J'ai redis qu'il fallait un projet médical qui montre qu'on veut construire quelque chose, je veux qu'on travaille à garder la maternité. J'ai aussi dis que je suis plus dans la diplomatie que dans la confrontation et que j'étais ouverte au dialogue."
