Merci aux lectrices et lecteurs, merci à Phil Dallois pour la sono, au Café du théâtre pour avoir pris soin de nos soifs et de nos faims, à Fée Mini T pour sa nocturne solidaire, à Bernard Capo, merci à l'excellente et hyper motivée association les dix doigts, à La Palette du monde et ses peintres, à Saraï pour ses jeunes danseuses Orientales, merci à Olivier Rodier et Gilles Magréau, merci à Alain Fournier et à la météo clémente, merci de la gentillesse des lectrices et des lecteurs qui ont joué le jeu pendant quatre heures. Ce fut, jeudi soir de 19 hures à 23 heures, un beau marathon littéraire autour de la lecture du Grand Meaulnes et une belle lecture publique solidaire, organisée par le comité de soutien de la maison de la presse de Vierzon.
Sur l'air de Mistral Gagnant de Renaud
A lire Alain Fournier, cinq minutes avec toi
Et r'garder les libraires t'en qu'y en a
Te parler du bouquin qu'est mort ou qui reviendra
Tu serres le Grand Meaulnes entre tes doigts
Puis donner à bouffer à des lecteurs idiots
Leur filer des liseuses pour de faux,
Et entendre ton rire tout remplit de tendresse
Quand tu croises une maison de la presse,
Te raconter un peu ce que j'lisais minot
La bibliothèque rose, surtout le club des cinq
Avec le chien Dago, de sacrés bons moments
Et des tas de romans
A relire le Grand Meaulnes cinq minutes avec toi
Feuilleter les pages tant qu'y en a
Te conter mes lectures en te bouffant des yeux
Te parler de Houellebecq un p'tit peu,
Et ouvrir des bouquins juste pour les humer
Des recueils de poèmes pour rimer,
Entendre ton sourire quand tu lis Boris Vian
S'arrêter, repartir en avant
Te raconter surtout Duras et son amant, et Françoise Sagan,
Et puis Raymond Queneau, Zazie dans le Métro
Des mots bien rigolos
Et des tas de romans
A relire le Grand Meaulnes cinq minutes avec toi
Et Yvonne de Galais qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous
Te dire que les lecteurs, c'est bien nous.
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils lisent tant de mots merveilleux,
Et entendre ton rire s'envoler dans la cour
Comme de grands oiseaux de Goncourt
Te raconter enfin qu'il faut aimer les livres
Les aimer car sans eux on ne pourrait pas vivre
Il faut vivre en lisant
Tout un tas de romans
Tout un tas de romans...