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Vierzonitude

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Vierzon se bat pour la sienne, deux tiers des maternités ont fermé en quarante ans

Publié par vierzonitude sur 19 Juin 2018, 09:36am

A Vierzon, 440 poupons collectés auprès de la population sont accrochés aux grilles de l'hôpital de Vierzon, ils représentent les 500 naissances à la maternité vierzonnaise. Vierzon n'est pas seule dans son combat à vouloir conserver sa maternité. Le Monde a consacré un long dossier aux maternités en mai 2018. 

On y apprend que "les fermetures et regroupements se sont réalisés au détriment des maternités les plus petites : alors que 107 maternités réalisaient moins de 500 accouchements par an en 2003, elles n’étaient plus que 63 fin 2016, selon notre décompte. Durant la même période, les grandes structures, réalisant plus de 2 000 naissances annuelles, sont passées de 95 à 132 (dont 60 accueillent plus de 3 000 naissances)."

La liste qui n'est pas exhaustive. Dans la région Centre-Val-de-Loire, plusieurs maternités ont ou vont fermer : Cosne, Chateaudun, Pithiviers et le Blanc durant la période estivale. Mais on ferme un service l'été et on ne le rouvre pas en septembre. Le Monde souligne encore que "le premier argument des autorités de santé est la qualité des soins. « Dans les maternités de petite taille, il n’y a pas forcément d’équipe d’anesthésistes ou de pédiatres sur place, et elles ne peuvent pas toujours avoir le même niveau de sécurité que les grandes », explique le Dr Catherine Crenn-Hébert, du réseau de périnatalité Ile-de-France. Vient ensuite la difficulté du recrutement. « Pour faire tourner une équipe et assurer des gardes, il faut un volume minimum d’accouchements. Certaines structures tournent avec des remplaçants qui travaillent parfois dans plusieurs maternités. »

A Guingamp, dans les Côtes d'Armor, en Bretagne, l'équipe de la maternité se bat elle aussi pour sauver la structure. Le Télégramme rapporte cette initiative qu'on pourrait aussi transposer à Vierzon : "Nous avons déjà quelques idées pour la suite, comme par exemple la collecte de 500 photos de bébés nés à Guingamp".

A Bernay, rapporte Paris-Normandie, "Malgré la décision de fermer ce pôle de l’hôpital de Bernay, définitivement actée, un collectif appelle les citoyens aux urnes, du 21 au 24 juin, dans plusieurs communes du secteur. Ils ne se résignent pas. Mardi, les porte-parole d’un collectif formé d’élus, de personnels soignants, de jeunes mamans et de simples citoyens se sont réunis à l’hôpital de Bernay pour tenter de contrer la décision prise par l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie de fermer définitivement la maternité en octobre. Elle devrait être remplacée par un centre de périnatalité."

Au Blanc, dans l'Indre, La Nouvelle-République explique que "L'appel à manifester du comité de soutien à la maternité du Blanc a été suivi : près de 1.000 personnes se sont rassemblées devant la sous-préfecture, ce lundi soir, pour dire non à la fermeture du service en juillet et en août."

A Châteaudun, dans l'Eure-et-Loir, France 3 rapporte : "C'était le lundi 28 mai au soir : les activités du service de maternité de Châteaudun étaient suspendues par l’agence régionale de santé du Centre-Val de Loire, qui estimait que la maternité n’était plus en mesure de garantir la sécurité et la qualité des prises en charge. Une décision contestée par les élus et par un comité citoyen qui a mobilisé la ville."

A Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, l'Humanité souligne : "Après sa décision de fermeture de la maternité de Cosne-sur-Loire (Nièvre), d’abord provisoire puis confirmée le 15 févier, l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne vient d’annoncer l’ouverture d’un centre périnatal de proximité. Ce centre proposera des consultations pré et postnatales, des cours de préparation à la naissance, des échographies de dépistage, mais pas question d’y accoucher. Les futures mamans devront continuer de se rendre au CHU de Nevers situé à 57 kilomètres pour lesquels il faut compter près d’une heure de trajet en voiture."

A Pithiviers, dans le Loiret, la maternité est fermée depuis juin 2016. La République du Centre s'interrogeait : "Comment vont se reporter les plus de 500 naissances annuelles prises en charge jusqu’au 10 juin dernier par la maternité de Pithiviers ? L’agence régionale de santé laisse libre choix : Étampes, Fontainebleau, Montargis, le centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO) ou encore la clinique saranaise Oréliance."

A Saint-Claude, dans le Haut-Jura, France 3 rappelle qu'"à partir du mardi 3 avril, les futures mamans du Haut-Jura devront aller accoucher plus loin. A Lons-le-Saunier, c'est la maternité la plus proche à plus d'une heure de route. Les soins pré et post accouchements continueront a être pris en charge localement par un centre périnatal de sécurité qui remplacera la maternité. En cas d'urgence, le SMUR prendra en charge les patientes."

Deux tiers des maternités ont fermé en France en quarante ans. "Selon les données recueillies par « Le Monde », 519 établissements étaient en activité au début de 2016 et plus d’une dizaine ont fermé depuis. Entre fin décembre 2017 et début janvier 2018, trois maternités ont fermé leurs portes, à Oloron-Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques, à Die dans la Drôme et à Brive en Corrèze (regroupement avec l’hôpital public). D’autres sont menacées à Saint-Chamond, dans la Loire, à Creil, dans l’Oise, à Saint-Claude, dans le Jura, ou fermées provisoirement, à Cosne-Cours-sur-Loire dans la Nièvre… La liste, non exhaustive, illustre la lente érosion du nombre de maternités en France, qui se poursuit après une baisse massive dans les années 1980 et 1990."

"En 2015, la Cour des comptes avait rendu un rapport public préconisant la fermeture "inévitable" et "nécessaire" des 13 petites maternités de France réalisant moins de 300 accouchements par an, explique le Figaro. "A partir du 1er janvier 2018, la maternité de Die sera transformée en centre périnatal et les accouchements seront réalisés à Valence, à plus d'une heure de route, ou à Gap (Hautes-Alpes), à une heure et demie en voiture." 

En février 2018, rapporte le Parisien, "c’est avec détermination qu’environ 350 manifestants ont défilé dans les rues de Creil ce samedi matin. Une mobilisation qui a rassemblé habitants et personnel soignant pour une seule cause : sauver la maternité de Creil, menacée de fermeture depuis le 5 décembre dernier."

Le Parisien s'interroge : "Où pourra-t-on encore accoucher dans l’Oise en 2019 ? Après la révélation du projet de fermeture de la maternité de Creil au profit de celle de Senlis, c’est le sort de Clermont qui semble scellé. Répondant à l’Assemblée nationale à une question de Maxime Minot, député (LR) de l’Oise, Agnès Buzyn a annoncé la transformation du service en « centre périnatal de proximité ». Selon la ministre de la Santé, la fermeture devrait intervenir au terme de l’autorisation en cours de pratiquer des accouchements. Soit à la fin 2018. Seules les consultations pré et post natales seront donc assurées à Clermont."

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