Cette cantine a beaucoup voyagé avant de se retrouver sur ce trottoir de Vierzon…elle a fait le tour du monde et comme les livres qu’elle accueille aujourd’hui, a vécu des aventures et pourrait aussi raconter des histoires et des épopées singulières, aussi simples qu’exceptionnelles finalement.
Comme cette maison de la presse, elle a été le témoin de rencontres uniques, d’échanges quotidiens aussi riches que simples, de souvenirs désormais à jamais gravés, et il était finalement logique qu’elle permette de prolonger l’aventure qui s’achève aujourd’hui au moins sous cette forme et nous l’espérons tous provisoirement.
Elle a vu les lagons de Polynésie, les montagnes de Nouvelle-Calédonie, les volcans de la réunion, les visages peints des femmes de Mayotte, les plages des Antilles et la forêt de Guyane, puis elle a découvert la beauté et les mystères de l’Afrique, la lagune d’Abidjan et les histoires contés sous les manguiers du Burkina Faso par les anciens dont on dit qu’à leur mort, une bibliothèque disparaît...
Cette malle a enfin découvert les incroyables paysages d’Afghanistan, ses vallées vertes et ses flancs abrupts, la fin de l’Himalaya et ses champs de pavots au milieu de nulle part. Comme la maison de la presse, elle a accompagné une tranche de vie pendant de longues années passées très vite, avant de venir s’échouer dans ce Berry où comme a dit Alain Fournier « rien de nous y attire, tout nous y retient »…
Notre maison de la presse ne meurt pas aujourd’hui, elle nous dit simplement au revoir et doit revivre sous une autre forme, à un autre endroit peut être, et c’est désormais maintenant que ce vide est là que nous allons en mesurer la profondeur...