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Vierzonitude

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Bienvenue chez nous aux habitants de Foëçy !

Publié par vierzonitude sur 26 Décembre 2018, 06:20am

Bienvenue chez nous aux habitants de Foëçy !

La commune de Foëçy revient dans le giron vierzonnais. Au 1er janvier 2019, elle quitte la communauté de communes Cœur de Berry et intègre la communauté de communes Vierzon Sologne Berry. Son maire, Patrick Tournant, élu depuis 1989, sera moins dépaysé politiquement... Il aura plein d'amis dans le conseil communautaire. Du coup, des représentants du conseil municipal de Foëcy seront élus au sein du conseil communautaire le 22 janvier prochain.

Du coup, ce changement de crèmerie aura quelques conséquences pour les habitants de Foëçy notamment au niveau de la gestion des déchets ménagers (lire ci-dessous). Bah, si ce n'est que ça, ce n'est pas bien grave.

Foëçy, joli port de pêche avec ses plus de 2.000 habitants. L'avantage, c'est que la communauté de communes pourra se targuer d'avoir renoué avec la porcelaine, complètement absente de Vierzon désormais. Mais  Foëçy a conservé son activité porcelainière avec l'entreprise Deshoulière, son musée et son magasin d'usine. Deux siècles de porcelaine vous contemplent à Foëçy ! 

C'est le village voisin, Givry (qui en dépend) touche Vierzon, aux Forges. C'est aussi le pays de la tombe de Louis Lourioux, un monument :

Il y aussi une gare, encore à Foëçy, certains TER qui partent de Vierzon vers Bourges et inversement s'y arrêtent volontiers. Remarquez, les trains s'arrêtent aussi à Vierzon-Forges...

Mais on espère surtout que la communauté de communes associera son maire Patrick Tournant à l'aménagement du site de la Société-Française.  Le maire de Foëçy va en effet retrouver son vieil ami de la CFDT, Salvatore Crini, aux côtés duquel, il a vécu la fermeture de l'entreprise Case en tant que délégué syndical CGT. Quelle époque ! L'attelage Patrick Tournant-Salvatore Crini recréer presque trente ans plus tard pour sauver le site de la Française de la ruine ! 

La CDC Vierzon Sologne Berry regroupe ainsi les communes de Dampierre en Graçay, Foëcy, Genouilly, Graçay, Méry sur Cher, Nohant en Graçay, Saint Georges sur la Prée, Saint Hilaire de Court, Saint Outrille, Thénioux et bien sûr Vierzon.

Bienvenue chez nous aux habitants de Foëçy !
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Bienvenue chez nous aux habitants de Foëçy !
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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