La politique municipale, c'est la construction de logements sociaux neufs. Mais pour quels habitants ? Si l'on regarde les chiffres de la démographie, plus de 500 personnes en moins entre les chiffres officiels de 2018 et ceux de 1019. Une population qui, sur cette pente, va descendre en dessous de la barre des 26.000 habitants l'an prochain. Construire du neuf, c'est très bien puisque ça ne sort pas de la poche de la ville de Vierzon et ça permet de couper de jolis rubans tricolores. Mais quel est le tau de vacances des logements à Vierzon ? On a démoli des cités entières, sellier et Colombier. Le Clos-du-Roy devrait avoir droit aussi à d'autres démolitions.
On va réhabiliter, à coup de millions d'euros, des centaines de logements à Vierzon, construire des logements neufs au Bourdoiseau et à Bel-Air. Parfait. mais combien de vacance ? Combien de logements vides ? Combien de politiques infructueuses de réhabilitation de l'habitat à Vierzon ? On a l'impression que ça n'arrête jamais mais pour résultats ? Il existe encore, en plein centre-ville, des immeubles vétustes, connus depuis 2011, et dont l'état a empiré. N'y-a-t-il donc rien à faire vraiment ?
Et si l'énergie déployée pour certains projets "poudre aux yeux" était employée pour d'autres projets, ah certes, moins vertueux, moins grandioses, mais tout aussi nécessaires pour cette ville ? On voudrait nous faire croire que l'optimisme distribué par poignées aux voeux de la ville de Vierzon, était une politique efficace. On voudrait, à Vierzon, que l'optimisme soit dû aux élus locaux et le pessimisme, à la politique nationale.
Or, quand bien même les finances des collectivités locales ont été ratiboisées, quand bien même les dotations (ce qui n'est plus le cas pour Vierzon) ont été amoindries, cela n'a pas empêché un bowling de se monter pour 3,5 millions d'argent public, l'achat de l'ancienne Poste, on en passe et des meilleures. On a l'impression que cette ville n'a jamais été finie, que la laisser en suspend est une politique assumée, il n'y a qu'à voir certains trottoirs certaines rues.
Dans les zones industrielles, les trottoirs sont plus lisses que rue Blanche Baron et la voirie plus carrossable que certaines rues du centre-ville. Alors, construire des logements sociaux, très bien. C'est aussi le rôle d'une ville mais pour qui ? Les 500 personnes qui ont quitté déjà Vierzon ? Ceux qui le feront ? Qui iront habiter en périphérie ? C'est bien joli l'optimisme. Mais le pragmatisme ce n'est pas mal non plus. Et ce n'est pas une vague de béton sur une place sans âme qui résoudra l'équation.