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Vierzonitude

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La belle histoire du tilleul du café des... Tilleuls

Publié par vierzonitude sur 26 Mars 2024, 06:10am

La belle histoire du tilleul du café des... Tilleuls

Connaissez-vous l'histoire du tilleul, toujours debout, au fond de la terrasse du Fontenoy ? C'est dingue comme un arbre peut transporter une histoire que nous a racontée une habitante de la rue de la Société-Française dont c'est la quatrième génération à habiter cette maison, face aux façades, jadis ancienne usine de la Française et de la Case.

L'auto-école était en fait un café, le café des... Tilleuls ! Il y en avait quatre à l'époque mais trois n'ont pas survécu. Celui-ci est toujours debout parce que la riveraine de la rue de la Société-Française l'a protégé d'un arrachage programmé. Le café des Tilleuls était tenu par un membre de sa famille.

Il a plus de cent ans ce tilleul, il se dresse fièrement sur la place, vestige d'un temps ancien. Le transformateur, à côté a été construit à la fin de la seconde guerre mondiale et la place n'avait pas cette allure. Mais désormais, en passant, levez la tête, regardez-le et dites qu'il en a vu cet arbre.

Et qu'il est toujours debout parce que ce n'est pas un simple arbre, c'est un souvenir, un vestige d'un siècle passé. Et si l'on savait parler l'arbre, il nous en dirait des choses... 

 

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S
Spam
24/08/2021 09:55
si on pouvait arrêter de jeter ses mégots à son pied il s'en porterait sans doute mieux.
Répondre
L
LoL
24/08/2021 12:35
Tout à fait d'accord avec les mégots, je propose que l'on lui jette désormais que des pièces de deux euros ou bien des billets de 200 euros, mais je pense que là aucune accumulation ne sera visible dès demain à cet endroit!! :-))
L
LoL
29/05/2020 10:46
On n'est pas prêt de faire une tisane pour deux personnes vu l'état de l'arbre !! :-)<br /> <br /> C'est pour cela que certains se mettent au jus de raisin fort !! :-))
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M
mete-thenioux
31/05/2019 11:03
oui bien mais si il a pas de feuilles celui-ci est mort !!! soit on le petrifie ! soit on lecoupe car cela va devenir dangereux
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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