Vierzonitude se met aux couleurs des Prédateurs. Samedi 11 mai, les Vierzonnais joueront le match retour de la finale de Nationale 1. En cas de victoire, les Prédateurs seront sacrés champions de la N1 et surtout, ils monteront d'un cran, en Elite.
Nous avons questionné Alix Girardin, le capitaine de l'équipe, son état d'esprit, son impatience, sa façon d'appréhender les jours qui restent de la finale de samedi. Lisez c'est que du bonheur.
Les Prédateurs à un match de l'accession en Elite, quel est l'état d'esprit du capitaine ?
L'état d'esprit, c'est de préparer ce match sereinement et d'entretenir notre cohésion qui est exemplaire cette saison. Je vais jouer mon rôle de capitaine même si je sais que tout le monde sait ce qu'il a à faire, dire deux trois mots à chaque coéquipier pour les mettre dans les meilleures dispositions. Pour l'instant j'avoue que je pense plus à gagner ce match qu'à l'Elite.

On a vu des Rapaces dominés 5 à 1 remontés à 5 à 4 et ne rien vouloir lâcher. Comment analysez-vous la seconde mi-temps ?
Nous avons en effet fait une bonne première mi-temps mais ils ont compris en deuxième mi-temps comment contrer notre tactique mise en place. Après, franchement, ils marquent sur des erreurs de notre part et sur des décisions d'arbitrage. Ça ne leur enlève rien mais sur les quatre buts concédés, on en prend un qui roule sur l'épaule de notre gardien et qui le lobe, deux en infériorité numérique et le dernier sur un mauvais changement de ligne de notre part. Nous connaissant, un but d'avance nous permettra de mieux nous préparer et d'être plus alerte que si on était revenus avec quatre buts d'avance.

Comment abordez-vous le match de samedi, il y a une grosse pression...
La pression... En effet, contrairement à beaucoup de clubs en France pour qui jouer devant cent spectateurs est énorme, ici à Vierzon, on a une grande famille derrière nous. Que ce soit nos proches, nos bénévoles, nos supporters, nos sponsors ou encore nos élus, on se sent redevable de tout ce qu'ils nous donnent. Je suis originaire de Tours et c'est en grande partie grâce à cette ambiance dans cette salle que je suis venu jouer ici. La pression, il faut la transformer en ambition et en motivation pour ne pas déjouer. Il faudra aborder ce match comme tout les matchs qu'on a jouer à domicile cette saison avec cette assurance que cette forteresse est imprenable.

Cette accession, vous en rêvez. Que changera-t-elle pour vous et l'équipe en vas de victoire samedi soir ?
L'accession en Elite, si elle arrive, va en effet bouleverser le club. L'Elite d'aujourd'hui est le meilleur championnat européen. Il suffit de voir que Garges, neuvième du championnat Elite, a été sacré à l'équivalent de la Ligue des Champions au foot. Les meilleurs joueurs étrangers veulent venir jouer en France. Il y a une sacrée marche entre la Nationale 1 et l'Elite. Il nous faudra plus d’entraînements, un staff médical ne serait pas de trop. La salle aussi devra subir, je pense, quelques modifications pour l’accueil du public (deux toilettes pour deux cents personnes c'est limite). Pour ce qui est des joueurs et du budget, il faudra sérieusement se renforcer pour réussir à rester dans ce championnat si prestigieux.

Comment gérez-vous cette pression dans le collectif ?
En trois saisons, nous avons grandi et appris de nos échecs. Comme l'a dit Mandela "dans la vie je ne perds jamais, j'apprends ou je gagne". Le collectif doit être déconnecté de tout ce qu'il se passe autour, rester concentré sur les détails de notre jeu. Les articles, les bénévoles qui grouillent dans la salle pour préparer cette rencontre, les Vierzonnais que l'on peut croiser et qui nous disent, il faut gagner. Tout ça, il faut l’accueillir avec plaisir car tant d'attention pour ce sport plutôt méconnu c'est une chance. Mais en tant qu'équipe la pression il faut l'évacuer et garder nos rituels.

Que peut-on faire pour l'équipe samedi soir ?
Rester si bienveillants avec cette équipe et être sûrs qu'on fera tout notre possible pour décrocher l'or. Ah si, une chose car pour moi c'est déjà quelque chose qui m'avait hérissé les poils il y a deux ans. Chantez à poumons ouverts cette Marseillaise pour nous donner le feu sacré.

De quelle façon allez-vous passer la semaine, on imagine que le temps doit être long jusqu'à samedi ?
En effet, la semaine va être longue... J'ai hâte de chausser les rollers samedi mais il faut profiter, au contraire, de ces instants de calme avant la tempête. L'entrainement, mercredi, va permettre à tout le monde de revenir sur le match de samedi dernier et de peaufiner les dernier réglages pour samedi prochain. Et l'entrainement de vendredi va quant à lui permettre à l'équipe de se mettre en marche pour la bataille à venir. Sûrement un repas tous ensemble...

Un mot pour vos supporters et pour les Vierzonnais ?
Montrez qu'ici c'est Vierzon et qu'on est une terre de hockey. Je crois que Reims ne sait pas où ils vont mettre les pieds. Ils savent qu'on est nombreux mais à ce point, pas sûr....