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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Beau de loin, loin d'être beau (devise du Château de Fay !)

Publié par vierzonitude sur 7 Août 2019, 05:20am

Le Vieux-Vierzon a cette particularité, qu'il combine le patrimoine ancien (église Notre-Dame, Beffroi, tour de l'Arsenal (restes du château médiéval) et une architecture verticale. Rappelons qu'on a démoli un quartier ancien pour y construire le Tunnel-Château. Du coup, quand on zoome sur la tour Carrée ou le Beffroi, c'est beau. Mais quand on dézoome, on voit ces mêmes monuments dans leur environnement et là... Surprise !

Beau de loin, loin d'être beau (devise du Château de Fay !)
Beau de loin, loin d'être beau (devise du Château de Fay !)
Beau de loin, loin d'être beau (devise du Château de Fay !)

Ah, la tour de l'Arsenal, seul vestige du château de Vierzon. Elle est belle, non ?

 

C'est le gros plan, car quand on dézoome.... Hou là, un gros fil...

 

Et quand on dézoome encore plus....

 

Ah oui, là, c'est carrément affreux ...

 

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A
AR
07/08/2019 11:28
et comment fait on avec le patrimoine privé et a l'abandon ?
Répondre
J
JAKIKI
17/05/2019 10:03
C'est normal car les municipalités communiste se fichent du patrimoine historique de Vierzon!<br /> Leurs valeurs ce sont le bétonnage et le goudronnage!
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L
LoL
17/05/2019 09:49
A Vierzon , le seul endroit en priorité où il faut regarder absolument pour rester au propre, c'est ses chaussures!!:-)<br /> Pour le reste , rien ne vaut que des lunettes aux verres biens noires , pour admirer de beaux quartiers abandonnés!
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J
JIM
17/05/2019 09:06
il y a eu des choix urbanistiques délirants dans cette ville! Dès qu'une personne extérieure à VIerzon vient et voit cela, elle parle de ce bazar architectural dans lequel on n'a pas respecté et mis en valeur le beau et l'ancien mais on l'a noyé dans le moderne, le passager, le moche
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A
AR
07/08/2019 11:27
Délirant ? Faut pas éxagerer . Dans les années 50 , 60 il y avait des centaines de familles a loger décement et en urgence. Il est vrai que dans de nombreuses villes on a rasé pour reconstruire du neuf au mépris du patrimoine mais si on parle tunnel chateau avec ses maisons centenaires , ce n'était que taudis insalubres qui ne tenaient plus debout. Il faudrait etre un peu objectif

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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