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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Ah l'exercice d'une citoyenneté pleine et et entière !

Publié par vierzonitude sur 28 Août 2019, 05:50am

Dans le compte-rendu de la consultation des Vierzonnais sur la façon dont ils voient Vierzon en 2030, on se demande quelle agence de communication a peaufiné les résultats !

Il paraît, lit-on que les clefs de la réussite (chapitre vie associative et cohésion de la ville) sont, entre autres  formules creuses : favoriser les flux au cœur du centre-ville via l’implantation d’infrastructures publiques et privées. Phrase ronflante qui ne veut rien dire ! Mais elle fait super bien dans le document. Les flux de quoi ? Infrastructures publique est privées ? Oui ce qui se passe en ce moment en somme. C'est àa 2030 ?

Autre perle : "Favoriser la cohésion sociale et la mixité culturelle." Ah oui, on en est encore là. L'eau ça mouille et le feu ça brûle. La mixité culturelle ? Et dans le détail ça donne quoi ? Remarquez "favoriser l'exercice d'une citoyenneté pleine et entière", c'est bien aussi. A Vierzon, on peut voir chaque jour que des habitants exerce leur citoyenneté de cette façon : poubelles sur les trottoirs sept jours sur sept, encombrants déversés à plein tombereaux sur les trottoirs, pas de doute, on est déjà en 2030. 

Et alors "favoriser le sens commun et le bien-être collectif", on croirait le programme de Hollande, celle d'une gauche avec de jolis mots plein la bouche mais incapable de passer à l'acte. En 2030 peut-être....

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E
En même temps
28/08/2019 19:08
Novlangue banale, qui classe à gauche, comme les marqueurs de gauche que sont les adjectifs nauséabond et crasse et le verbe conchier, qu’il faut absolument placer quand un bobo est indigné.
Répondre
T
Toutanvag
28/08/2019 18:45
Cette forme de communication ronflante, de pub électorale, ressemble également à la méthode Macron. Malheureusement pour nous, faute de créativité, de compétence, tous nous baratinent, tous nous prennent pour des imbéciles et tous nous plument de plus en plus. A douter qu'il soit réellement nécessaire d'aller voter puisqu'au fil des années on s'aperçoit qu'ils sont tous pareils, tous clonés et que nous avons de plus en plus de mal à vivre, de moins en moins de possibilités financières pour nous soigner. Par contre, pour nous multiplier des lois stupides à longueur de semaines, ils savent faire. C'est le seul domaine où ils excellent.
Répondre
A
AR
28/08/2019 18:16
belles phrases mais on constate que le gymnase de Sellier est toujours dégueulasses
Répondre
A
AR
28/08/2019 18:14
c'est vrai que çà fait langue de bois tout cela
Répondre
L
Lusor
28/08/2019 18:06
Quel verbiage ! Tout ça ne veut rien dire du tout.
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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