Complément à la réponse faite à ahahahah.<br />
Personne n'a encore soulevé le sujet de la schizophrénie des gestionnaires de l'eau. Il me semble bien avoir lu que Réavie se trouvait à la limite du déficit et avait besoin pour équilibrer ses comptes d'exploitation d'un accroissement de la consommation.<br />
Nous risquons donc la double peine avec une restriction de l'accès à la ressource d'un coté et une augmentation des tarifs et de l'abonnement de l'autre.
Tant que Veolia n’est pas à la limite du déficit on peut continuer à arroser à droite et à gauche
A
ahahahahah
16/08/2019 23:39
quand on a des voisins, qui ont une piscine bien remplie, certaines plantes qu'ils arrosent à 16h et une voiture qu'ils lavent dans la rue... et je ne suis pas assez intime pour l'usage des douches ... que doit-on faire ? quand on pense que ce sont pourtant des personnes responsables en apparence!??? faut au moins un article en une du journal local!!!!! faut saturer les infos partout et sur france3 aussi
Affichettes sur la devanture des magasins, dépliants dans les boites à lettres
W
Wizard
17/08/2019 09:54
Mépris et/ou incapacité lourde des personnels en charge des pouvoirs publics. Il ne leur appartient pas de connaitre l'usage qui est fait de la consommation d'eau, si l'on considère que la France n'est pas une caserne et le citoyen un larbin soumis corps et âme. Leur seul rôle devrait consister, s'ils en étaient donc capables, à s'assurer que chaque habitant bénéficie d'un accès équitable aux ressources que sont l'eau aujourd'hui et l'électricité demain.<br />
A propos de l'eau, peu importe que la quote-part légitime allouée à chacun soit utilisée pour se laver les pieds cinq fois par jour, arroser une variété de fougère rare, ou encore couper son pastis à longueur de journée. <br />
Les citoyens exigent ou doivent exiger de leurs commis de tout poil une égalité de traitement sans autres considérations idéologiques, fallacieuses et abusives.
Vierzon-sur-Mer
Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?
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