La campagne des municipales n'a pas encore démarré à Vierzon. On ne sait pas qui va promettre quoi et qui sera avec qui pour promettre quoi, que déjà, on sent poindre une impatience qui résulte plus du partage de gâteau que de l'intérêt général porté aux citoyens de cette ville : la présidence de la communauté de communes. Le sujet aurait parfaitement bien pu rester dans le domaine des débats destinés à nourrir la future campagne si, dans la presse, le Modem vierzonnais n'avait pas avancé un pion sur l'échiquier, à savoir, tout l'intérêt qu'il portait, non pas aux projets de la communauté de communes, ni à l'avenir de la ville, mais à une éventuelle présidence de la communauté de communes.
Il est quand même beaucoup trop tôt pour savoir qui fera quoi quand les électeurs eux-mêmes ne savent même pas ce qui les attend, en matière de projets, de promesses, d'idées pour Vierzon. Mais on sait que pour imposer des idées et les faire valider dans la tête de ses alliés, rien de tel que de les graver dans le marbre, mieux, dans les colonnes de la presse. Car une fois que c'est écrit... Et voilà que l'ancien maire de Vierzon, Jean Rousseau, entre dans l'arène, souhaitant sans doute donner un coup de main à ses amis du Modem avec qui il partage les bancs de l'opposition municipale depuis onze ans.
La presse rapporte en effet que le maire honoraire de Vierzon, a déclaré, que "le maire de Vierzon, présent au futur, doit-il être automatiquement président de la communauté de communes ? Pour tous les candidats, ce sera un sujet intéressant de réflexion." Étrange que ce sujet-là arrive maintenant, qu'il domine tous les autres, pas sûr non plus qu'il occupe les nuits des électeurs au point de leur gâcher le sommeil. A défaut de parler du fond, on va parler de la forme. Non sans frustration. Comme d'habitude.
Une façon d'imposer un débat non pas citoyen mais carrément politique, comme on sait si bien le faire à Vierzon. Pendant ce temps-là, on fait passer sa petite idée, dans l'espoir qu'elle soit imprimée noir sur blanc. Alors que sincèrement, on s'en fout un peu de savoir, maintenant, qui sera à la tête de la CDC, si ce n'est pour signifier que celui ou celle qui sera dans le siège, aura des pouvoirs plus étendus que le maire, plus d'habitants et un potentiel de développement plus grand. C'est la deuxième salve en quelques jours. Il y a des priorités plus élevées à résoudre, comme l'avenir du commerce, celui du site de la Française... Décidément, à Vierzon, les vieux schémas ont la peau dure.