Dans un article, les Echos font le bilan de ce qui marche et ne marche pas en matière de revitalisation des centres-villes. Voyons cela de plus près.
Ce qui marche.
"Avec le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) et le Document d’aménagement artisanal et commercial (Daac), les élus peuvent d’abord encadrer l’implantation des équipements commerciaux sur leur territoire en réglementant les modalités d’installation et d’extension des grands équipements commerciaux en périphérie."
C'est comme ça, qu'à Vierzon, un Aldi a pu ouvrir ses portes, un Lidl a pu s'agrandir et un projet de boulangerie Feuillette commençait à s'imposer en périphérie. Ce qui marche ailleurs ne marche donc pas à Vierzon.
"Autre solution développée par les villes, le recours aux managers de centres-villes. Ces spécialistes des centres-villes permettent de fédérer les différents acteurs (commerçants, fédérations, associations, CCI) et de mettre en œuvre des stratégies communes pour animer les cœurs de ville, maintenir et développer l’offre commerciale."
Cette stratégie-là n'est pas vraiment probante. L'avenue de la République approche les 30% de vacance commerciale. Hormis des braderies peu convaincantes et une page facebook, l'office du commerce et de l'artisanat de Vierzon dépend directement de la communauté de communes. Et son budget est à l'image de l'intérêt que nos élus portent au commerce : trop faible.
Ce qui peut marcher
La taxe sur les friches commerciales : s'applique-t-elle uniquement, à Vierzon, aux commerces de centre-ville ou s'étend-elle aux commerces de périphérie. Si c'est le cas, l'Orée de Sologne rapportera plus avec ses locaux vides qu'avec ses locaux pleins.
Le droit de préemption : appliqué à Vierzon, il a permis l'achat de plusieurs immeubles dont un est occupé.
Le stationnement gratuit : il est en zone bleue, plus d'horodateurs. Malgré cela, les consommateurs estiment qu'il n'y a pas assez de parking. A moins de rentrer dans les commerces avec la voiture, on ne voit pas.

Ce qui ne marche pas vraiment
"Très prisée en raison de son coût relativement modique, la mise en place de plates-formes numériques sur lesquelles les commerçants peuvent proposer en ligne leurs produits. Un outil a priori séduisant, mais au final très décevant. Les retours d’expérience montrent que ces plates-formes ont du mal à décoller et trouver leur clientèle. Quelques années après leur implémentation, très peu de transactions y sont enregistrées et le nombre de commerçants adhérents reste faible."
Cette plateforme nous a été présenté comme le Graäl du commerce vierzonnais, à grands renforts de communication. On attend les retours d'expérience mais pas avant le 22 mars 2020...
"L’instauration d’un moratoire sur l’implantation de grandes surfaces et la création de zones commerciales peut être une arme redoutable pour limiter leur prolifération en périphérie. Mais cette mesure est dans les faits particulièrement difficile à mettre en place puisqu’il faut que l’ensemble des communes d’un territoire donné se mettent d’accord."
D'un autre côté, ça tombe bien, les élus vierzonnais n'ont jamais eu l'intention d'interdire les grandes surfaces en périphérie : Aldi, Lidl, Feuillette et sans doute d'autres cachés sous le tapis jusqu'au 22 mars 2020...
Les Echos expliquent que "la volonté des élus de refuser l'extension infinie du commerce de périphérie est dans tous les cas indispensable. On ne peut pas autoriser la création ou l'extension de zones commerciales en périphérie sans compromettre gravement l’efficacité des actions de redynamisation du centre-ville."
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Athos 10/01/2020 12:00
Leon 10/01/2020 11:27
Wizard 10/01/2020 10:18