La liste de la majorité municipale, Vierzon, notre passion commune, lors d’une récente réunion publique qui traitait entre autres du thème de la sécurité, nous a fait prendre des vessies pour des lanternes, quand elle a évoqué les chiffres de la délinquance à Vierzon. Campagne municipale oblige.
Lors de cette réunion publique, on a entendu que les actes de délinquance ont baissé de 22 %. Sauf que ce chiffre date de 2018. Et qu’en 2019, comme le dit avec pudeur la dernière livraison du journal municipal, "après une forte diminution en 2018, ils (NDLR : les actes de délinquance) sont restés relativement stables (+3%) en 2019."
Relativement stables, signifie, en langue de bois, qu’ils ont augmenté mais qu'il ne faut pas le dire. Car déclarer à la tribune d’une réunion publique électorale que les actes de délinquance ont augmenté de 3 % en 2019, ça fait désordre.
Pas un mot non plus, à l’adresse des électeurs réunis salle Madeleine Sologne, sur "les forces de police (qui) restent en revanche vigilantes sur les incivilités, certaines dégradations, violences ou simples menaces de violence entre personnes car elles sont remontées en 2019."
Non, le chiffre principal à retenir est celui de 2018, -22 % de baisse, écrit en gros dans le bulletin municipal, bien sûr. Le reste importe peu. Dans le Cher, les atteintes volontaires à l’intégrité des personnes a augmenté de 12,8 % par rapport à 2018.
Il serait étonnant que Vierzon échappe à cette tendance. Comme quoi, nos élus de gauche, même si, comme ils le disent avec une pointe d'ironie, osent parler de sécurité, ne sont quand même pas trop à l’aise quand les chiffres augmentent. Beaucoup plus à l'aise par contre avec l'augmentation des subventions pour une auberge de jeunesse dans le B3. Mais c’est un autre sujet.