La CGT a ceci de commun (entre autres) avec le PCF, c'est une forme indécrottable de paranoïa et une tendance à la victimisation. C'est simple : ne soyez pas d'accord avec le Parti communiste et vous êtes de droite. Ou pire, vous êtes un anti-communisme primaire. La CGT a chopé le virus, et celui-là aussi pourrait venir de Chine. La CGT du Cher nous joue le mélodrame de l'anti-syndicalisme primaire, comme le syndicat l'écrit dans sa lettre ouverte, en réponse à la plainte de la députée contre la CGT et le PCF.

Ne pas être d'accord avec la CGT, ne pas lui accorder audience, c'est de l'anti-syndicalisme primaire. Ne pas être d'accord avec le PCF, c'est de l'anti-communisme primaire. Mais alors, lorsque a CGT n'est d'accord avec rien, c'est quoi ? De l'anti-tout primaire ? Ou lorsque le PCF est anti-tout-le-monde-qui-n'a-pas-sa-couleur, c'est quoi ? De l'anti-tout-le-monde-qui-n'a-pas-sa-couleur?
C'est fascinant ce pouvoir de prendre les citoyens pour des militants. D'ailleurs, ça ne fonctionne que dans un sens. Jamais, vous n'entendez la gauche traitée d'anti-droite primaire, d'anti-P.S primaire aussi. A croire que le primaire n'est taillé sur mesure que pour la CGT et le PCF.
Il faudrait peut-être changer de musique, secouer la poussière du tapis et arrêter de penser comme au temps de la vapeur. Oui, on peut être contre ce que pense la CGT. C'est possible aujourd'hui. On a d'accord ce choix, enfin, on l'a encore, non ? Le libre choix, c'est encore possible en 2020. La grève étant un droit, la critique aussi.
Parce que si n'est plus le cas, il faudrait que l'on en soit informé. On ne sait jamais, le monde va si vite aujourd'hui.