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Vierzonitude

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Le docteur Alain Essayan s'engage sur la liste de Mary-Claude Grison

Publié par vierzonitude sur 21 Février 2020, 19:30pm

Le docteur Alain Essayan s'engage sur la liste de Mary-Claude Grison

Dans un communiqué de la liste Pour les Vierzonnais dont la tête de liste est Mary-Claude Grison, le docteur Alain Essayan, médecin à l'hôpital de Vierzon, se porte candidat aux élections municipales pour la ville de Vierzon en rejoignant la liste conduite par Mary-Claude Grison. "Je m’engage parce que je souhaite des temps nouveaux pour Vierzon et que je veux mettre mes compétences au service de ces temps nouveaux", explique-t-il. "Les temps anciens sont ce qu’ils sont et les électeurs sauront les juger le moment venu. La démocratie, mais pas la rue, le permet."

Pour Alain Essayan, mari de la députée Modem, Nadia Essayan qui a soutenu la liste dès son apparition, "les temps nouveaux que je souhaite sont ceux de l’ouverture, de la créativité ; des temps où le sens du bien commun l’emporte sur la logique partisane, où le sens du service l’emporte sur le culte de l’idéologie. Les temps changent et les défis que doivent relever les Vierzonnais sont nombreux et variés, le principal étant la désespérance, personnelle et collective, alimentée par les fermetures et le sentiment, bien entretenu, que tout dépend d’en haut." 

Il ajoute, "je m’engage au sein d’une liste enthousiaste, dynamique, respectueuse des besoins et des souhaits des Vierzonnais ; une liste qui porte des engagements réalistes et ambitieux soucieux de promouvoir la qualité de vie des Vierzonnais dans les domaines de l’emploi, de la santé, de la convivialité, de la sécurité, des transports et de l’environnement.

Je m’engage à mettre mes compétences au service des Vierzonnais, dans le domaine de la Santé, en particulier, conscient des atouts dont dispose la Ville aussi bien que des freins à leur plein développement. Mon action, motivée par la seule volonté de servir les Vierzonnais qui m’ont adopté et aidé à grandir dans ma profession, sera libre et responsable."

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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