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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Les Galeries ont-elles, un jour, existé à Vierzon ?

Publié par vierzonitude sur 9 Février 2020, 06:50am

Les Galeries : pas de salariés sur le carreau, a dit le maire - Vierzonitude

Les Galeries : pas de salariés sur le carreau, a dit le maire - Vierzonitude

Le commerce est un sujet qui intéresse les Vierzonnais. ceux qui sont venus, ce vendredi soir, au centre des congrès, à la concertation générale des Assises de la citoyenneté, se sont intére...

http://www.vierzonitude.fr/2019/12/les-galeries-pas-de-salaries-sur-le-carreau-a-dit-le-maire.html

Vous avez entendu ce silence profond ? Vous avez remarqué ? Non ? On a l"impression que les Galeries n'ont jamais existé à Vierzon. Depuis que le rideau est tombé sur ce magasin du centre-ville, plus personne n'en parle. Vous savez, dans cette ville dont la majorité vante sa solidarité.

La blague. Huit salariés licenciés que l'on a promis d'aider et plus rien. Le silence abyssal. On aurait pensé qu'une campagne pour les municipales aurait aiguisé le sujet, même pas. Le commerce peut mourir, les élus s'en moquent. La majorité a d'autres chats à fouetter sous la charpente métallique du bowling ou sous le chapiteau du national palace. Des sujets plus urgents...

Rien ne change. Avec ou sans élection. Quand des citoyens osent remettre en question les "victoires" de la municipalité, de suite, ils sont renvoyés au statut d'ennemi du peuple ! Une hésitation sur l'hôpital ? Hop, au bûcher. Si vous ne versez pas le sirop de l'admiration sur le beau gâteau municipal, attention aux foudres. les camarades vous rappellent à l'ordre ! 

Exemple, à propos de l'hôpital (lu sur la page Vierzon, notre passion commune), une Vierzonnais écrit ceci : "La bataille n'est pas gagnée... Je suis désolée de le dire. Certes, l'offre de soins est maintenue mais les personnels éprouvent toujours autant de difficultés voir plus. Arrêtez de faire croire que tout est beau et rose."

Réponse d'une camarade : "Pourquoi minimiser les succès obtenus par le maire et sa municipalité avec les personnels hospitaliers, les Vierzonnais et les populations alentours ?" C'est vrai quoi, on devrait être à genou devant le totem municipal ! Mais la Vierzonnaise a du répondant : "N'ai-je pas le droit de donner mon ressenti ? Ne suis-je pas autorisée à témoigner de la réalité de notre quotidien ? Ces posts ne sont-il pas fait pour permettre à chacun de pouvoir s'exprimer ? A moins que les seuls commentaires exclusivement positifs ne soient admis ..." En ce moment, si...

Alors, les Galeries, le commerce, les vitrines vides, les rues qu'on pourrait embellir, tout ça n'est pas à la hauteur des préoccupations politiques de cette ville. Quand il ne restera plus que l'hôpital et rien autour...

 

n'ai-je pas le droit de donner mon ressenti ? Ne suis-je pas autorisée à témoigner de la réalité de notre quotidien ?
Ces posts ne sont-il pas fait pour permettre à chacun de pouvoir s'exprimer ?
A moins que les seuls commentaires exclusivement positifs ne soient admis ...

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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