On s'y attendait ! Si l'extrême-droite renonce à se présenter à Vierzon, c'est GRÂCE à l'action de la majorité ! Fascinante analyse dans la presse locale de la tête de liste de Vierzon, notre passion commune qui confond les électeurs du Rassemblement national avec la capacité du parti de Marine Le Pen à réunir des colistiers et un budget pour les élections.
Prétendre qu'"il n'y a plus de place pour le RN à Vierzon qui ne se présente pas car il n'a aucune chance", c'est aller un peu vite en besogne pour récupérer ses voix. Car le message est clair : la majorité municipale aurait ainsi renversé tous les totems extrémistes en réglant les problèmes de leurs ombres portées. Sécurité, cohésion sociale et solidarité, seraient ainsi, selon le maire sortant, les trois aiguillons qui inciteraient les électeurs à voter R.N.
Sous-entendu : regardez comment on transforme un électeur d'extrême-droite en électeur d'extrême-gauche. C'est vrai qu'on a vu, à Vierzon, aussi la transformation inverse. De là, à s'octroyer les lauriers d'une défection du RN, il y a un pas franchi allègrement par la gauche radicale vierzonnaise. La sécurité ? C'est oublier, malgré le lissage avantageux des chiffres depuis 2017 que les chiffres de la délinquance ont augmenté légèrement en 2019 à Vierzon...
Quant à cette analyse, toujours de la tête de liste Vierzon, notre passion commune, "je pense qu'ils n'ont plus 20% depuis six ans", elle est à modérer. En 2014, le Front national de l'époque réalise 20,5% des voix au premier tour (2132 votes) et 18,25% au second tour (2015 voix). Sauf qu'aux Européennes de 2019, le score de l'extrême-droite plafonnait encore à 28,20% (2258 voix). Aux élections intermédiaires, l'extrême-droite n'a pas eu l'air de faiblir. A Vierzon, elle est arrivée deuxième avec 2482 voix (30,48%) derrière la liste conduite par Nicolas Sansu. Cette dernière au niveau régional n'a pas atteint 5% tandis que le FN envoyait une conseillère municipale frontiste à la région...
Alors, qui draguera les électeurs RN qui ont perdu leur boussole ? Quelle liste Bruno Bourdin, le chef de file RN, désignera pour la soutenir (ou pas...) Car si Vierzon n'aura pas de liste RN aux élections municipales, cela ne signifie que les plus de 2.000 électeurs potentiels du RN auront disparu. Que les idées et les tentations auront disparu. Que ces électeurs-là iront même voter.
A Vierzon, la gauche radicale s'octroie toutes les victoires : celle de la pluie quand la sécheresse sévit, celle du soleil quand il pleut trop. Et maintenant, la gauche radicale vierzonnaise revendique la disparition d'une liste RN aux élections municipales grâce à son travail. C'est qu'elle doit douter, justement, de ces capacités à rassembler les électeurs maintenant que le Rassemblement national n'est plus là. Tchao l'éventuel duel du second tour gauche/RN. Les cartes sont rebattues. Pas sûr que la gauche vierzonnaise soit à l'aise sans le R.N pour grappiller des voix aux autres listes....