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Vierzonitude

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Julien Tudisco de La petite agence : compliqué de signer si le clients ne peuvent pas déménager

Publié par vierzonitude sur 24 Avril 2020, 12:31pm

Julien Tudisco tient la petite-agence.com, place Aristide Briand depuis cinq ans mais cela fait 14 ans qu'il travaille dans l'immobilier sur Vierzon. Vierzonitude a voulu savoir comment il vivait le confinement, comment il envisageait la réouverture, l'avenir... Voici ses réponses

Julien Tudisco de La petite agence : compliqué de signer si le clients ne peuvent pas déménager

Votre agence est fermée depuis le 17 mars. Comment vivez-vous le confinement à titre personnel...

Je le vis bien car j'ai la chance d'avoir un jardin et beaucoup de travaux à faire chez moi, donc niveau occupation, j'ai ce qu'il faut et cela permet également de profiter de mes trois enfants.

Comment vivez-vous le confinement à titre professionnel et économique surtout ?

Économiquement, c'est forcément compliqué comme tous les indépendants "pas de travail pas d'argent". J'ai beaucoup de signatures d'actes notariés en attente mais malgré que les notaires travaillent encore, les déménagements sont interdits, donc compliqué de signer si le clients ne peuvent pas déménager.  

On parle d'aides de l'Etat, êtes-vous éligible, est-ce  que cela sera suffisant ? Et sinon, comment faites-vous pour tenir ?

Oui, je suis éligible aux 1.500 euros mais cela ne fait pas le tout. Donc on pioche dans les économies.  

La réouverture possible au 11 mai vous donne-t-elle de l'espoir ? 

Oui, j'espère vraiment rouvrir le 11 mai, mais bien sûr en appliquant toute les règles sanitaires nécessaires.  

Pas d'activité, pas de rentrée d'argent, on suppose que les charges tombent, le loyer à payer. Comment faites-vous pour faire face ?

J'ai la chance de dépendre  d'une franchise qui prend en charge toutes les dépenses mensuelles, donc pour le loyer tout va bien. 

Parlez-vous avec d'autres commerçants de la situation et si oui, qu'en disent-ils de leur côté ?

La plupart de mes amis commerçants sont inquiets de l'avenir de leur commerce, certains on fait des prêts et d'autres ne savent pas si ils pourront faire face à cette crise. 

Vous ne pouvez pas faire visiter de maisons ? Comment gérez vous également les dossiers en cours notamment avec les notaires ? Comment faites-vous ?

Malheureusement, je ne peux pas faire de télétravail, je considère que l'on ne visite pas une maison en virtuel. Certains clients me demandent quand même de visiter, mais je refuse car je pense que la priorité est à la santé et il faut respecter le confinement.  

Comment voyez-vous l'avenir proche, l'avenir plus lointain ?

Je ne suis pas inquiet sur l'avenir immobilier, car à Vierzon les prix sont relativement très bas, donc malgré cette crise économique, je ne pense pas que l'on sera beaucoup impacté. 

 

 

e à cette crise.

7 - Vous ne pouvez pas faire visiter de maisons ? Comment gérez vous aussi les dossiers en cours notamment avec les notaires ? Comment faites-vous ?

Malheureusement je ne peut pas faire de télétravail, je considère que l'on ne visite pas une maison en virtuel. Certains client me demande de quand même visiter , mais je refuse car je pense que la priorité est à la santé et il faut respecter le confinement.


8 - Comment voyez-vous l'avenir proche, l'avenir plus lointain ?

Je ne suis pas inquiet sur l'avenir immobilier, car à vierzon les prix sont relativement très bas , donc malgré cette crise économique je ne pense pas que l'on sera beaucoup impacté.

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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