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Vierzonitude

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La déchetterie privée pour les professionnels reste ouverte aux Vieux-Domaine

Publié par vierzonitude sur 16 Avril 2020, 16:41pm

La communauté de communes rappelle que la déchetterie destinée aux professionnels, implantée à la ZAC du Vieux Domaine de Vierzon, reste ouverte pendant la période de confinement. Elle est accessible uniquement aux entreprises implantées sur le territoire.

Rappelons qu’un dispositif de prise en charge financière par la Communauté de communes a été mis en place en mai 2019 avec Véolia dans le but d’apporter une solution aux entreprises, responsables du tri et de l’élimination des déchets liés à leurs activités. La Communauté de communes prend en charge 500€ HT par année civile et par entreprise.

Les Vierzonnais paient pour que les pros utilisent une déchetterie privée ! - Vierzonitude

Les Vierzonnais paient pour que les pros utilisent une déchetterie privée ! - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/2019/10/les-vierzonnais-paient-pour-que-les-pros-utilisent-une-dechetterie-privee.html

Pour la période du 1er mai au 31 décembre 2019, 56 entreprises ont bénéficié de ce dispositif et le montant pris en charge par la Communauté de communes s’est élevé à 17 000 € HT soit 18 700 € TTC.

Dès que le montant du coût de traitement des déchets déposés (tous flux confondus) atteint 500 € HT, Veolia facture directement cette somme à la Communauté de communes ; les entreprises sont ensuite facturées à compter du 501e €.

NDLR : A l'époque de la mise en place de cette mesure, Vierzonitude en avait soulevé le caractère singulier : que le contribuable paie le dépôt des déchets des professionnels et qui plus est dans une déchetterie privée puisque sa gestion a été confiée à Véolia. Cette remarque est suspendue car à cause du confinement, les entreprises doivent endurer des difficultés économiques. Mais en mai 2019, quand la mesure a été mise en place, il n'y avait pas de confinement. 

Le contribuable paiera-t-il deux fois les frais liés aux déchets des professionnels ? - Vierzonitude

Le contribuable paiera-t-il deux fois les frais liés aux déchets des professionnels ? - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/le-contribuable-paiera-t-il-deux-fois-les-frais-lies-aux-dechets-des-professionnels.htlm

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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