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Vierzonitude

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Le président du VFC pense à la prochaine saison sportive

Publié par vierzonitude sur 18 Avril 2020, 08:31am

Le président du VFC pense à la prochaine saison sportive

Thierry Pronko, le président du Vierzon Football Club confirme, la sur page facebook du club vierzonnais que "la FFF a enfin pris la décision de mettre un terme aux championnats amateurs et aux compétitions de ligue et de district", écrit-il.

"Cette sage décision signe la fin de la saison sportive 2019/2020 de l'ensemble de nos équipes. Il était impossible pour moi d'une autre issue dans le contexte actuel,la santé de nos licenciés(ées) et de leurs proches étant primordiale. Les fans de foot auraient sans doute souhaité vivre des émotions sportives en cette fin de saison mais la sagesse a prévalu."

Le président du VFC félicite "l'ensemble des personnels de santé pour le drôle de match qu'ils livrent contre cet adversaire invisible et si coriace. La FFF a aussi défini des modalités d'arrêt des compétitions. Attendons la confirmation de la ligue et du district pour la majorité de nos équipes, notamment les jeunes. Normalement le 20 avril... Il est par contre acquis que nos seniors 3 accéderont à l'élite départementale, bravo à Mathieu et son groupe qui terminent invaincu leur championnat. Nous avons également une grosse pensée pour tous nos partenaires qui traversent une période économique exceptionnelle,apportons leurs tout notre soutien aujourd'hui et demain. Donnons leur notre préférence."

Le président ajoute que "dans les conditions actuelles nous devons concentrer nos efforts sur le combat contre l'épidémie, mais nous devons aussi penser à la saison prochaine, afin de vous accueillir dans les meilleures conditions de pratique et de sécurité, celles-ci seront forcément soumises aux futures décisions gouvernementales. Le football et notre club ont un rôle social important pour notre ville. Nous avons hâte de vous retrouver dans des conditions sanitaires sécurisées. Prenez soin de vous et de vos proches. A bientôt de vous retrouver aux bords des terrains."

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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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