Que reste-t-il de l'Orée de Sologne post-déconfinement ? Douze "cellules" ouvertes, et treize fermes, avec la liquidation judiciaire de Cache-cache-Bononbo. Les cuisines Schmidt, Novomode, Maxitoys, Chausséa, Gémo, Orchestra, Célio, Imma'jeans, La vie claire, Optical center, Gifi, Grand-Frais (et marie Blachère). Les autres "cellules" comme on dit dans le jargon immobilier sont vides. L'Orée de Sologne est passé du côté obscur de la force. Quel avenir ?
Il va falloir poser sérieusement la question, même si l'Orée de Sologne appartient à un promoteur privé. Il va falloir poser la question dans son ensemble d'ailleurs. Car nous ne le répéterons jamais assez, il y avait, dans le bâtiment détruit pour y construire Aldi, un projet de regrouper des producteurs locaux. Le confinement a mis en évidence ce besoin (et encore, on attend de voir les mauvaises habitudes qui seront reprises). C'est bien joli d'un seul coup de vouer un culte aux commerces de proximité et aux producteurs locaux s'il n'ont pas de lieu pour vendre leurs productions.
L'Orée de Sologne est un échec, une verrue, une antithèse dans la logique vierzonnaise. Cet endroit n'aurait jamais dû exister. Avec le confinement, le commerce de proximité va avoir du mal à s'en remettre, mais le commerce de périphérie n'est pas mieux. Cette zone commerciale n'a jamais fonctionné correctement. C'est un modèle qui s'exporte sans prendre en compte la réalité des territoires, le nouveau nom qu'on donne aux villes et aux communautés de communes. Mais il est difficile de revenir en arrière et de tout raser.
Peut-être ne serait-il pas idiot de faire redescendre les commerces de l'Orée de Sologne en ville et de trouver une autre destinations aux locaux si l'on ne veut pas que cela devienne une friche commerciale. mais avec 13 locaux vides sur 25, c'en est déjà une. Jysk, Méga Coiff, Cache-cache... Le paradoxe de cache-Cache c'est que ce commerce a déjà existé en centre-ville (à la place de l'office de tourisme) et qu'il a fermé et ferme aussi en périphérie. Il parait que la ville de Vierzon et la communauté de communes avait un plan pour le commerce. On espère que le nouvel conseil municipal installé lundi 25 mai osera enfin faire du commerce une question politique. Douze ans d'entêtement, ça marque une ville. Et ce n'est pas un musée virtuel et une place en béton qui, malgré leur coût prohibitif, vont changer l'avenir de Vierzon. On attend désormais de voir.