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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Quand l'ancienne route de Bourges sert de plate-forme logistique...

Publié par vierzonitude sur 5 Juillet 2020, 09:07am

Un lecteur de Vierzonitude nous a écrit pour nous évoquer un problème que rencontre les riverains du Village au Chevry, plus particulièrement ceux résidant le long de la route de Bourges et plus précisément le long de la portion de l’ancienne route de Bourges, condamnée afin de réaliser le giratoire donnant accès à l’A71.

"Voici plusieurs années, que plusieurs fois par semaine, voire tous les jours de la semaine, en pleine nuit de 20 heures jusqu’à parfois 4 heures du matin, cette portion de route se transforme en joyeux centre logistique de transport", nous explique ce lecteur.

"En effet, plusieurs sociétés de transport profitent de ce bout de route pour interchanger les remorques de leurs camions. Pour exemple, vendredi 3 juillet, ce n’est pas moins de 11 manipulations qui ont été réalisées entre 22h30 et 2 heures du matin.  Après plusieurs entretiens courtois avec les chauffeurs, et en comprenant sans aucune difficulté leurs obligations, il en ressort que cet endroit est connu de tous les professionnels pour exécuter ce genre de manœuvres, Vierzon étant au centre de la France au carrefour de plusieurs axes routiers. Certains de mes voisins sont moins courtois et si ces chauffeurs travaillent la nuit, l’ensemble de mes voisins et moi-même travaillons le jour.

Alors que fait-on du droit à la tranquillité (remorques frigorifiques, manœuvres, klaxons pour se saluer…) et la sécurité des usagers lorsque les remorques sont détachées en plein milieu de la route. Je ne parle pas des bas-côtés qui sont dans un état pitoyable. Plusieurs messages ont été adressés à la mairie de Vierzon depuis des années. Sur les conseils d’un chauffeur lui-même, qui comprend bien les difficultés, et qui pensait, comme ses collègues que ce tronçon de route était abandonné et qui a déjà vu les services de police slalomé entre leurs remorques sans s’arrêter, et devant la nuit de vendredi à samedi qui a été au top, je vous écris."

 

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L
léon
05/07/2020 15:13
Je comprend mieux maintenant pourquoi une circulation intensive de poids lourds avenue de Tassigny du lundi matin (5 heures) au vendredi soir (11 heures)..alors que cette avenue est interdite aux poids lourds..il y a des panneaux le signalant..Le maire en a été informé par courrier...
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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