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Vierzonitude

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L'ancienne usine d'eau potable, murée, en friche, et toujours debout

Publié par vierzonitude sur 3 Août 2020, 06:40am

L'ancienne usine d'eau potable, murée, en friche, et toujours debout

La nouvelle usine de pompage d'eau potable, installée au Vieux-Domaine depuis quatre ans, cache l'ancienne station de pompage d'eau potable qui a fait son temps route de Saint-Lazare. Elle avait été construite en 1962. Une balade dans le coin permet de s'apercevoir que l'ancienne usine est toujours debout. Ses accès sont condamnés mais les locaux sont à l'abandon comme les autres bâtiments autour. Un autre no man's land vierzonnais. Deux questions se posent : à qui appartiennent ces locaux ? Et pourquoi cette usine est toujours debout ?

Cela donne le ton pour les prochains locaux qui seront vidés. On pense à l'hypothétique commissariat qui doit se construire à partir de 2023 rue de la Gaucherie. Quid de l'ancien rue Mac-Nab ? On pense à l'auberge de jeunesse qui doit quitter son canal historique pour s'acoquiner avec le B3 de la Société-Française ? Quid des locaux laissés vacants ? On pense aussi à la base de loisirs (ex-caserne des pompiers) qui doit déménager au Tunnel-Château. Quand on voit les rapports qu'entretient la ville avec ses locaux vides, il y a de quoi se poser des questions !

 

 

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Ça y est, les Insoumis vierzonnais ont faim !
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L
LoL
03/08/2020 14:09
Et pourquoi pas demander à nos artistes les tagueurs de refaire la façade de ce bâtiment à l'image de celles de nos regrettées nouvelles galeries (ancien Gifi), et comme ça ,cela motivera le démarrage du chantier de démolition au plus vite et sans regret par la suite !! ;-)<br /> <br /> Ainsi, il n'y aura plus de lézard à st Lazare , un bon vieux coup de godet et tout disparait !! :-))
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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