Le quotidien Le Monde daté du lundi 31 août nous régale d'une brève intitulé SNCF : la CGT-cheminots dépose un préavis de grève pour le 17 septembre. Ah, ça faisait longtemps que la CGT n'avait pas fait son sport favori. Plusieurs organisations syndicales rejoignent déjà le mouvement pour un certain nombre de revendications telle que la lutte contre la précarité et la pauvreté, l'abandon de la réforme des retraites etc.
Mais aussi, lit-on dans le quotidien les organisations sanitaires exigent, "dans le contexte sanitaire", "une réduction du temps de travail sans perte de salaire." Alors travaillez moins pour gagner autant, on connaissait. Mais pourquoi, faudrait-il que les cheminots travaillent moins "dans le contexte sanitaire" ? Ils ont sans doute une bonne raison que Vierzonitude n'a pas à critiquer car la CGT est incriticable, encore moins celle des cheminots.
Parmi les autres revendications, lit-on encore, celle-ci est encore plus curieuse, "la gratuité des masques pour les collégiens, lycéens et étudiants ?" Pourquoi la CGT cheminots va-t-elle faire peser sur l'usager qui prend son train, une grève destinée entre autres à fournir des masques aux élèves. Certes, il doit y avoir un paquet d'élèves, enfants de cheminots mais cela suffit-il à organiser une grève ? Certes, elle ne porte pas uniquement sur cette revendications mais tout de même.
Un peu comme si les boulangers faisaient grève pour demander la baisse du prix de la ficelle à rôti et que les bouchers faisaient grève pour réclamer une baisse du prix de la farine. Mais dans le contexte sanitaire actuel, une bonne grève, pense la CGT, ça va changer les idées à tout le monde. Pas faux.