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Vierzonitude

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LFI-PS : le duel n'aura pas lieu, les protagonistes sont rentrés dans le rang

Publié par vierzonitude sur 5 Août 2020, 18:22pm

LFI-PS : le duel n'aura pas lieu, les protagonistes sont rentrés dans le rang

Mais qui donc a sifflé la fin de la récré ? Vierzonitude vous narrait la gué-guerre des sous-chefs entre la France insoumise d'un côté et le Parti socialiste de l'autre, de la municipalité de Vierzon. Les deux partis venaient de tuer la fonction de l'opposition municipale puisqu'ils s'opposaient à eux-mêmes au sein d'une même majorité. Trois mois après l'installation du conseil, on va manger du caviar jusqu'en 2026 !

France Insoumise - Parti socialiste : duel au soleil place Jacques Brel ! - Vierzonitude

France Insoumise - Parti socialiste : duel au soleil place Jacques Brel ! - Vierzonitude

http://www.vierzonitude.fr/2020/08/france-insoumise-parti-socialiste-duel-au-soleil-place-jacques-brel.html

On ne sait pas qui a commencé de LFI et du PS (après tout, on n'est pas dans une cour de récré mais dans un conseil municipal d'un ville de 26.000 habitants...) mais on sait qui a terminé. Les deux adjoints, l'un Insoumis, l'autre Socialiste, qui s'étaient envoyés des fleurs par leurs comptes facebook interposés ont retiré leurs publications. Un coup de règle sur les doigts et hop, les composantes de la majorité rentrent dans le rang au nom de la cause supérieure de la politique vierzonnaise. C'est beau la politique politicienne.

Mais le plus beau vient d'ailleurs. On sait désormais que nos élus lisent Vierzonitude en cachette mais ne le crient pas trop fort sur les toits, de peur d'aller au coin ! Alors, pour éviter une guerre des tranchées, la sagesse a parlé.  Chacun a retiré sa petite prose acide. C'est beau non ? Sauf Philippe Philippe Fournié qui a laissé la sienne a propos de la bagarre en juillet dernier au stade Brouhot.

Cette accès de fausse politesse n'enlève rien à l'ambiance de fou qui règne entre les élus mélenchonistes et les élus socialistes. Six ans à tenir les gars ! L'opposition ne sera donc pas celle que l'on croyait. Mais qui croyait  vraiment à une opposition qui s'oppose ? Le Père-Noël sans doute à moins que ce ne soit les lutins...

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T
tenirbon
05/08/2020 21:45
Le grand manitou de Vierzon a du leur demander d'enterrer la hache de guerre, pitoyable !!!
Répondre
H
Heu
05/08/2020 19:58
Les papas des familles ont fait taire les jeunes godelureaux dont la tête enfle. Même s'il y a fort à parier que la réponse de l'adjoint à la sécu était téléguidée par le papa de son clan. Mais les voilà retournés à leur bel accord de gauche unie pour le bien-être de tous et surtout pour celui de leurs clans et de leurs ronds-de-cuir bien posés au conseil municipal, les jeunes trublions aux dents longues perpétueront cette tradition à leur tour tant leurs propos prétendument modernes sentent déjà le vieux formol formaté engendré par les formations internes de leurs partis aux formules pesantes et empesées depuis des décennies. Tous leurs mots remontent si loin au siècle dernier qu'ils n'en ont ni la conscience, ni surtout la mémoire: leur orgueil et leur morgue leur suffisent pour se croire inventeur d'un nouveau genre pourtant déjà vu et revu et épuisé. Mais le sort de l'homme est trop souvent d'oublier.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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