Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


On est bien à Vierzon : un élu Insoumis se paye un élu Socialiste

Publié par vierzonitude sur 4 Août 2020, 05:50am

C'est beau une majorité municipale de gauche. Surtout à Vierzon. Voilà un post, lu sur les réseaux sociaux d'un élu insoumis qui avait échappé à nos radars. Heureusement, un lecteur aguerri nous l'a fait partager. Le 11 juillet, un élu de la France insoumise écrivait sur son compte facebook qu'"avec la décentralisation que subit la SNCF, les régions sont désormais aussi responsables que l'Etat. Ici, c'est la Region Centre, avec le parti socialiste à sa tête". Philippe Fournié, maire-adjoint à Vierzon et vice-président de la région Centre-Val-de-Loire chargé des transports a dû adorer, si tant est qu'il a pu lire ce charmant message.

L'élu Insoumis ajoute : "Outre le prix prohibitif du train, empêchant d'en faire un outil au service du tourisme populaire et émancipateur, il n'y a aucune vision pour que son utilisation soit mis au service de la révolution écologique. Résultat ? Le moindre grain de sable engendre des conséquences incroyables. Mais comme ce ne sont jamais la Bande à Bonneau (NDLR : François Bonneau, le président de la région Centre-Val-de-Loire) qui sont devant les usagers mais les contrôleurs et contrôleuses, ils n'entendent jamais la fronde des gens."

Pour conclure, l'élu mélenchoniste que rien ne semble arrêter, écrit encore : "En 2021, on aura l'occasion de leur dire et de reprendre en main nos transports en commun: en 2021, en #RegionCentre, ce sera #PlusJamaisPS." Rappelons que sans le Parti socialiste, même s'il compte pour des cacahuètes à Vierzon, les Insoumis et la gauche n'auraient sans doute pas été élus. On va bien s'amuser pendant six ans !

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Nicolas Sansu vent debout contre la direction de son parti
Nicolas Sansu vent debout contre la direction de son parti
Une liste écologiste sur Vierzon ?
Une liste écologiste sur Vierzon ?
Un local de location et de réparation de vélos en 2025 quai du Bassin
Un local de location et de réparation de vélos en 2025 quai du Bassin
Le choix de parler de Vierzon ou pas dans les discours liminaires des élus au conseil
Le choix de parler de Vierzon ou pas dans les discours liminaires des élus au conseil
Rétrospective des pompiers des événements de juillet 2020 dans le Cher
France Insoumise - Parti socialiste : duel au soleil place Jacques Brel !
Commenter cet article
T
tenirbon
04/08/2020 13:46
Je ne sais pas qui sont les plus ridicules et indignes de confiance ?. LFI qui s'est finalement rallié à Sansu ou le PS qui non content d'avoir avalé des couleuvres pendant 6 ans en redemande...Il y en a un qui doit quand même bien se marrer...
Répondre
H
Heu
04/08/2020 11:22
"du tourisme populaire et émancipateur," on croirait entendre Peppone dans Don Camillo, ce vocabulaire est d'une fraîcheur moderne à tomber par terre! Dieu que c'est archaïque et trompeur.
Répondre
G
Georges
04/08/2020 09:14
droite, gauche,<br /> y a t'il entre cet entre jambe qui nous entrainerais vers un tango où une valse...<br /> Rien comme partout en France que des foutus parvenus qui ne pense qu'à eux tout comme vierzonitude car quand on leur écrit sur la discrimination du déploiement de la fibre aucun article !!!<br /> c'est sûr la politique créé la différence entre les gens droite gauche droite gauche ... A l'armée c'était gauche gauche gauche pour avancer au pas....
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents