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Vierzonitude

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Place Jacques Brel : quand la réalité ne ressemble pas au projet....

Publié par vierzonitude sur 15 Août 2020, 06:45am

Alors, on ne voudrait pas faire une fixette sur la place Jacques Brel mais tout de même. Nous sommes retournés voir dans les archives du site de Quatro Architectures, le cabinet vierzonnais qui a réalisé la place Jacques Brel.

 

Projet Le Belvédère au fil de l'eau | Quatro Architecture

Projet Le Belvédère au fil de l'eau | Quatro Architecture

QuAtro Architecture 44, RUE DU FAUBOURG DU TEMPLE * 75011 PARIS 10, AVENUE PIERRE SÉMARD * 18100 VIERZON Tél. : (33) 02 48 83 11 60 falbizzati@quatroarchitecture.fr Nous écrire

https://www.quatroarchitecture.fr/realisation/projet-le-belvedere-au-fil-de-leau/

Et bien, le projet tel qu'il est présenté sur le site ne correspond pas à la réalité. En fait, on préfère le projet à la réalité... Voilà pourquoi. Regardez le dessin ci-dessous : c 'est la fameuse vague de béton. Avouez qu'elle n'est pas comme sur le dessin.

Place Jacques Brel : quand la réalité ne ressemble pas au projet....
Place Jacques Brel : quand la réalité ne ressemble pas au projet....

Ici, en fait, sur le dessin donc, il n'y a pas de mur, visible de la rue Armand-Brunet et si l'on comprend bien, on peut grimper sur la vague. 

Place Jacques Brel : quand la réalité ne ressemble pas au projet....

Et surtout il y a beaucoup plus d'arbres sur le projet que dans la réalité. Autre photo ci-dessous : la rampe d'accès pour les personnes à mobilité réduite. La réalité est une rampe tout en béton avec des marches dessinées par Picasso. Or, regardez le projet :

Place Jacques Brel : quand la réalité ne ressemble pas au projet....
Place Jacques Brel : quand la réalité ne ressemble pas au projet....

La rampe est en bois et surtout, elle permet de créer un second belvédère alors qu'il n'y a qu'un, avec une belle vue sur le haut des arbres et pas du tout le canal... Et en fait, le projet dans sa globalité donne ceci :

Place Jacques Brel : quand la réalité ne ressemble pas au projet....

On comprend déjà mieux le sens de la place, avec sa vague cachée, ses deux belvédères, plus d'arbres et moins de béton. Question : qui a tranché ? Pourquoi le projet initial n'a pas été réalisé ? Coûtait-il plus cher ? Moins cher ? On nous dire, il est trop tard. Oui, peut-être mais on est curieux de savoir....

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G
gégé
16/08/2020 16:22
Ce n'est pas une place. C'est un zoo, un skatepark, un circuit et une bonne de nuit. Un enfer depuis un an et des appels quotidiens à la police nationale. Heureusement qu'ils sont là...
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H
Heu
15/08/2020 20:22
Mouais, la vague était déjà en projet tout de même et effectivement le deuxième belvédère a pris une autre forme mais au final cela se ressemble assez si ce n'est que tout ce qui était arbre et verdure a quasi disparu!
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J
Jean
15/08/2020 14:53
La manne financière a pris la vague de travers et s’est éparpillée de manière incontrôlée
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J
JAKIKI
15/08/2020 10:15
Oui sur le papier ça ne ressemble pas à la réalité!!!<br /> Le béton fait parti des valeurs de la gauche P.C.<br /> Voir tous les beaux ports de mer dans le 93.
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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