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Vierzonitude

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Les collaborateurs et adjoints du maire tous négatifs au Covid 19

Publié par vierzonitude sur 17 Septembre 2020, 19:53pm

Les collaborateurs et adjoints du maire tous négatifs au Covid 19

La ville de Vierzon a publié, sur sa page facebook, un message dont on espère qu'elle ne le retirera pas comme le premier qui annonçait que le maire de Vierzon avait été testé positif au Covid 19, après un article dans la presse locale... "A la suite de l’information du lundi 14 septembre 2020 selon laquelle les plus proches collaborateurs et les adjoints de Monsieur le maire étaient désignés cas contacts COVID-19 depuis le 12 septembre 2020, nous vous informons que ces derniers se sont tous soumis à un test de dépistage lundi 14 septembre 2020 au matin. Aujourd’hui, jeudi 17 septembre, les résultats de ces tests sont tous revenus négatifs." Bonne nouvelle pour toutes les personnes testées.

Rappelons, pour la beauté de l'objectivité que, si la presse locale n'avait pas sorti l'information, sait-on si la ville aurait communiqué sur le sujet ? Rappelons que, le maire de Bourges, cas contact, a médiatisé son confinement en attendant les résultats de son test et déclaré ne pas vouloir nommer l'élu contaminé avec qui il avait été en contact. Sans cela, aurions-nous eu la transparence que les citoyens attendent de leurs élus ? Pas sûr... Enfin, si la prudence avait supplanté la légèreté, l'apéro à la foire exposition n'aurait pas eu lieu et les dégâts (tests, confinement, attente des résultats...) aurait pu être évité. "En conséquence, l’ensemble des collaborateurs et adjoints de Monsieur le maire ont pu rejoindre leur poste de travail à compter de cet après-midi (NDLR : jeudi)." Nous en sommes ravis. Il reste ce week-end le forum des associations et les journées du patrimoine.

A la suite de l’information du lundi 14 septembre 2020 selon laquelle les plus proches collaborateurs et les adjoints de...

Publiée par Ville de Vierzon sur Jeudi 17 septembre 2020
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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