Peut-on être d'accord ou en désaccord avec cette phrase, écrite par le maire de Vierzon, sur son compte facebook, mais déjà lu et entendu en d'autres temps : "Le terrorisme islamiste, fondé sur l’ignorance et l’obscurantisme et qui n’a donc à voir avec aucune religion..." Peut-on vraiment séparer l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géo, pour avoir montré des caricatures de Mahomet de la religion ? Peut-on, encore aujourd'hui, affirmer, que les attentats de Charlie-Hebdo, de l'Hyper Casher, le meurtre de policiers, d'un prêtre ne sont pas des actes liés à la religion mais "est un acte politique dirigé contre notre société où les débats et la confrontation d’idées diverses et multiples peuvent s’épanouir", comme l'écrit encore le maire de Vierzon.
Je ne suis plus personne, je suis une ombre froide,
Avec des larmes chaudes dans cet hiver cendré,
Je ne reconnais plus ce monde de malade
Où la folie incarne des êtres supposés,
Venus de l’épaisseur de la pensée unique,
Nés du fond de l’ennui pour punaiser les foules
Sur des clos sans issue, sur des parois iniques,
Pour former la conscience au fond d’opaques moules.
Le bon sens s’est éteint pour un jeu d’écritures
Qui serait, le croit-on, l’extrait de la lumière,
Mais rédigées de la main de l’homme, c’est sûr,
On ne peut que douter de ses effets sincères.
Comment peut-on se perdre, à ce point, en marchant,
Sur les sentiers étroits de l’inexactitude,
Sur les chemins boiteux où croire qu’en croyant
Suffirait à construire un mur de certitudes.
Pourquoi chercher sans cesse au-dessus de soi-même
Les vices qu’on refuse obstinément d’admettre
Et de faire porter le chapeau du blasphème
A ceux qui n’ont pour but que la soif de connaître,
Quand on aura compris que les dieux sont faits d’hommes
Pour répondre aux instincts qu’ils n’assument jamais,
Que seule, la nature, gigote dans la pomme
Et qu’espérer n’implique pas de penser de biais,
Quand on aura admis que la foi est intime,
Et qu’il ne sert à rien d’en bâtir des spectacles,
Qu’on ne peut, en son nom, légitimer des crimes
En nous vendant du rêve sous forme de miracle,
Quand, d’instinct, le courage remplacera le doute,
Quand nous aurons enfin la force nécessaire,
De ne pas nous plier à cette banqueroute
Où l’invisibilité règne sur la terre.
Je suis un crayon à la mine satirique,
Un stylo d’encre noire et caricaturale,
Je suis la feuille de ces morts catégoriques
Sacrifiés sur l’autel de l’horreur intégrale.
Si nous étions, enfin, les remparts efficaces
Contre le mysticisme et la doctrine rance,
Car vivre en étant libre a beaucoup plus de classe
Que de vivre à genoux dans le feu de l’outrance.
Lusor 27/10/2020 10:03
Lusor 22/10/2020 09:14
Luc 21/10/2020 12:16
Gilles 21/10/2020 13:35
Vive la France 20/10/2020 22:28