Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Pourquoi la construction d'un nouvel hôpital à Vierzon n'est jamais évoquée ?

Publié par vierzonitude sur 7 Octobre 2020, 13:11pm

Pourquoi la construction d'un nouvel hôpital à Vierzon n'est jamais évoquée ?

C'est aussi intéressant d'avoir une autre voix, que celle officielle du Parti, à propos de l'hôpital de Vierzon. En cela, la députée a mis les pieds dans le plat, dans son interview à la presse locale. Car il est vrai que, dans cette ville, la folie de la reconstruction touche une auberge de jeunesse, un commissariat, des quartiers entiers mais pas l'hôpital de Vierzon, éclatée sur deux sites, Mérigot et la Noue. Et surtout, explique Nadia Essayan, "l’hôpital de Vierzon n’est pas attractif, il est vieillot." Peut-on lui donner tort ? La gauche sûrement mais c'est hélas vrai. L'hôpital de Vierzon est vieillot et pas attractif, cela fait trente ans que ça dure et on a juste bouché les trous avec des pansements. 

Nadia Essayan poursuit : "Je pense qu’on a raté le coche à un moment donné où on a agrandi l’Ehpad à la Noue, alors que Max Albizzati (adjoint au maire de Vierzon de 1990 à 2008) faisait la proposition de faire un nouvel hôpital." L'idée n'est pas stupide, on se demande pourquoi nos élus ne l'ont pas proposé. On voit bien que depuis des décennies, on injecte de l'argent sans résultat.

A l'heure où il faut remettre aux normes la chirurgie et donc le bloc opératoire, Nadia Essayan évoque un autre problème : le matériel du service médecine qui "est dans un état lamentable, indigne." Les mots sont forts pour que l'on n'y prête pas attention. 

Pourquoi, dans cette frénésie des grands projets, ne pas proposer un hôpital intercommunal, peut-être redimensionné, près du site de la Noue ? On nous rétorquera que l'Etat n'a pas d'argent. Oui, mais avoir un projet immobilier pour l'hôpital, c'est aussi, peut-être, tenter de résoudre ce problème insoluble. Mais comme l'idée vient de la députée, qui plus est, faisant partie de la majorité présidentielle, c'est forcément une mauvaise idée...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Pas de publication aujourd'hui, la réalité vierzonnaise est souvent un poisson d'avril !
Pas de publication aujourd'hui, la réalité vierzonnaise est souvent un poisson d'avril !
Ledger a levé 100 millions d'euros
Ledger a levé 100 millions d'euros
Le Vierzonnais Gérald Dumont serait fier de dire Charb à Vierzon !
Le Vierzonnais Gérald Dumont serait fier de dire Charb à Vierzon !
Et si on se jumelait avec Lafrançaise ?
Et si on se jumelait avec Lafrançaise ?
La députée explique que la fermeture de l'hôpital était une rumeur
La Muz'Bouche (ex Paris-Bar) prend forme
Commenter cet article
O
Oui
08/10/2020 18:10
Il est certain que cet hôpital est vieillot et peu attractif ; cela dit, Mme Essayan n'appartient pas à une majorité qui jusque-là a brillé pour son engagement en faveur des services publics.
Répondre
H
Helmut
07/10/2020 20:25
J'ai toujours pensé qu'il en fallait un neuf car effectivement ça donne clairement pas envie. Mais la question est surtout où pourrait-on le construire ?
Répondre
L
Leon
07/10/2020 15:26
Construire un hôpital ? Voilà qui serait une bonne relance de l’activité économique locale ; un bon emploi d’une partie des 100mmiliards d’€ que l’UE me fait emprunter.<br /> Erreur : on vient de me dire qu’on continue à fermer des lits d’hôpital comme au CHU de Toulouse...
Répondre

Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

Archives

Articles récents