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Vierzonitude

Le blog que personne ne lit... mais dont tout le monde parle


Un départ du Tour de France comme à Vierzon en 2021, combien ça coûte ?

Publié par vierzonitude sur 14 Octobre 2020, 08:47am

C'est le sujet tabou : combien coûte un départ du Tour de France comme ce sera le cas pour Vierzon qui va devoir payer la facture. Certains se gargarisent à dire que la ville est ainsi exposée sous le flot médiatique, qu'elle récupère sa mise (pour les hôtels à cent kilomètres à la ronde c'est vrai), ou par le fait que ce départ attire des passionnés du Tour de France qui pourraient éventuellement consommer dans les restaurants ou les bars de la ville.

Donc c'est combien ? En juillet 2018, France Bleu expliquait pour le cas d'Arras que "la communauté urbaine a payé 84.000 euros à ASO, l'organisateur du Tour, pour être ville départ. A cette somme, il faut rajouter 20 000 euros de frais supplémentaires (sécurité, barrières, nettoyage,...)." 

France Bleu ajoute que "selon ASO (NDLR : l'organisateur su Tour de France), pour un euro d'argent public dépensé, le commerce local en récupère entre 4 euros et 10 euros. En moyenne, chaque spectateur du Tour dépenserait 40 euros." Mais la ville de Vierzon ne serait pas la seule à dépenser de l'argent pour un ticket gagnant. En juillet 2019,  en Haute-Loire, des travaux et vérifications des chaussées ont été réalisés dans toutes les communes : "Nous avons dépensé environ 600.000 euros", explique Jean-Pierre Marcon, président du Conseil départemental de la Haute-Loire."

En octobre 2020, la Dépêche du Midi chiffrait le droit d'entrée pour un départ à 80.000 euros, 85.000 euros pour le Télégramme de Brest, sans les frais annexes qui s'ajoutent. Pour accueillir ce départ, Vierzon va devoir casser sa tirelire, prévoir des travaux de voirie, d'accueil, afin de préparer cet événement tant souhaité par le maire de Vierzon. 

Enfin, politiquement, les élus de la majorité seront-ils tous sur la même longueur d'onde ? Les élus écolos du conseil municipal vont-ils accueillir avec joie ce Tour de France alors que certains maires écolos se sont positionnés pour ne pas le recevoir justement ?

Et les élus Insoumis, se rangeront-ils derrière l'intérêt général ou comme à Brest,  les Insoumis vierzonnais diront-ils que "cette compétition à outrance, qui use les corps plutôt que les entretenir, pour Brest, c’est de la poudre aux yeux qui fait oublier les pistes cyclables rares et mal conçues, qui disparaissent dès que le vélo a besoin d‘être protégé face aux voitures, et qui vivent dans l’illusion d’un rythme commun aux bus et aux cyclistes".

Il faut dire qu'à Vierzon, le maire-adjoint aux sports est un élu Insoumis qui ne crachera sûrement pas dans la soupe communiste en affirmant que c'est "le fait du prince". Allons, pas de ça à) Vierzon, on sait bien que tout est fait pour le bonheur du peuple vierzonnais.

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H
Helmut
15/10/2020 09:59
Scandaleux ! Qu'est ce qu'on en a affaire du Tour de France sérieux ?! Payer pour ça est ridicule. De l'argent jeté par la fenêtre. En plus ça se trouve les protocoles sanitaires seront toujours de rigueur et donc les retombées économiques largement amoindries. Je ne vous parle même pas du bouclage total de la ville avec sans doute une très forte diminution de la liberté de circulation.<br /> <br /> RIDICULE, marre de cette municipalité.
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R
RATELET
14/10/2020 14:36
Mon bonheur de vierzonnais serait déjà d'avoir des trottoirs devant chez moi qui éviteraient les stationnements et autres manœuvres des camions toutes les nuits, qui protégeraient les enfants du quartier lorsqu'ils partent à l'école et la fausse piste cyclable, qui éviteraient que les eaux de pluie de l'ancienne route de Bourges se vident chez moi et chez mes voisins, qui soulageraient les amortisseurs de ma voiture pour lorsque je rentre chez moi...<br /> Je ne parle pas de l'accès à internet, au tout-à-l'égout ou au gaz. Pourtant j'adore le Tour de France
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L
Leon
14/10/2020 10:46
Y’a pas de généreux sponsors après tout ce que la commune et le regroupement de communes ont réalisé et financé pour eux ?
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Vierzon-sur-Mer

Le phare de l'île Saint-Esprit enfonce son regard oblique dans le ciel rond. L'estran met l'île Marie à portée de terre. Le temps d'une marée basse, elle s'attache au continent dans le ronronnement doux de la mer qui revient. De là où s'effrite le sable, Vierzon jette ses dernières lumières dans la bataille de la nuit. Au petit jour, le Bistrot du port déversera ses cales de croissants tièdes sur les habitués de la Renverse, le bateau du père Seb, le premier à sortir, le dernier à rentrer. Le zinc tanné par les manches des cirés jaunes bavarde ses silences imposés : parfois, dans le bistrot salé, il faut faire place au silence pour mieux veiller aux récits. Le café se remplit chaque heure d'une houle synthétique, fait d'humains en partance, en revenance, entre deux horaires. Il y a la crème des commerçants, le dessus du panier des marins-pêcheurs, la haute société retraitée qui confond les larmes et les embruns, pour ce qu'elles ont de souvenirs iodés à retenir dans les filets. Plus loin, près de la capitainerie, la butte de Sion jette un regard circulaire sur l'ensemble de la ville. Elle ressemble, en ce matin d'été, à l'idéal que l'on se fait du bonheur transversal : entre l'impression d'être ancrée ici tout en étant ailleurs. C'est sûr que la mer aimante ce qu'elle touche. C'est sûr que la mer déverse, sur le sillon des fins reliefs, la preuve que sans elle, Vierzon ne serait pas Vierzon. Le marché fourmille, sur les places centrales. Le soleil, déjà chaud, est à marée haute. Une trace de vent raye l'air lourd à porter. Les bistrots sont accoudés à la curiosité de la foule : c'est étonnant comme les terrasses s'étalent, comme elles semblent animées de l'électricité marine qui, une fois coupée, c'est sûr, rend la mer plate comme une rue piétonne. L'étrange idée qu'on se fait d'être ici n'est rien à côté de cette formidable idée d'y être née. La mer a son industrie propre et son économie personnelle. Vierzon sans la mer aurait ressemblé à ces villes moyennes punaisées au centre de la France sans qu'aucun grain de sable ne déborde de son destin. C'est étonnant d'être d'un continent tout en étant relié à la mer, cette faculté d'être à la fois le solide et le liquide, de défier les loirs de la transparence. J'allonge un pas décidé vers les rues que je préfère, les deux-trois cafés où sont sanglés les derniers secrets du jour et qui m'attendent, comme autant de valises à emporter. Plus on s'éloigne du port, dans le ventre de la ville, plus la ville durcit son statut de ville. Plus on s'enfonce dans la terre, plus la terre vous admet. Entre les rives et la tonitruante cité de l'arrière-ville, deux mondes s'affrontes. Ils étaient quatre jadis, quand la ville éclatée en quatre entités distinctes, se disputaient son destin. Quand plus tard, par raison, la ville a noué ses quatre communes indépendantes, chacune d'entre elles a gardé sa ligne d'eau, ses aspects, son nom, sa façon d'être. Etre de Vierzon ne signifie pas être à Vierzon, mais des Forges, de Villages, de Ville ou de Bourgneuf. Les quatre quartiers bruissent pourtant des vagues qui reviennent, je les entends galoper, pour remettre à niveau, la mer avec la terre. Pour remettre l'île Marie dans sa façon d'être une île. Je suis à la terrasse du café « T'as voulu voir... » Brel y a laissé une dédicace amoureuse. Si Vierzon avait la mer, serait-ce encore Vierzon ou une façon d'être Vierzon ?

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