Dans une étude datée de juin 2020, sur la reconversion d'une partie du site B3 de la Société-Française, les auteurs écrivent ceci : "Les sociologues s’accordent à voir dans l’ancienne usine de La Société Française de Matériel Agricole et Industriel le symbole le plus intéressant de l’épopée industrielle qu’a connu la ville de Vierzon depuis le début du XIXe siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Dans sa thèse de doctorat soutenue en 2014, le sociologue Laurent Aucher a recueilli le témoignage de l’attachement des habitants et des anciens ouvriers au « tracteur Société » orné du sigle reprenant l’emblème de la ville (la tour penchée)."
C'est intéressant cette étude qui devrait être publique. Quand Vierzonitude évoque les tracteurs et un musée du machinisme agricole, on nous rétorque que le passé ça va cinq minutes, que les tracteurs c'est ringard et qu'il y a mieux à faire à Vierzon. Sauf que cette étude évoque "l'attachement des habitants et des anciens ouvriers au tracteur Société". Cette thèse dans laquelle on trouve cette affirmation est de Laurent Aucher, sociologue vierzonnais.
L'étude ajoute que "l’espace matériel des anciens ateliers thermiques évoque aujourd’hui la mémoire collective des générations d’ouvriers ayant travaillé à la Société Française de Vierzon. Le souhait des habitants de voir la collection de machines agricoles produites par les firmes de Vierzon exposée dans les anciens ateliers thermiques de La Société Française appartient pleinement au travail de la mémoire ouvrière et au travail de valorisation du patrimoine municipal."
Et là, on apprend, dans l'étude qu'il existe un "souhait des habitants de voir la collection de machines agricoles.../... exposée dans les anciens ateliers thermique." Donc ce n'est pas si ringard que cela, comme idée, un musée du machinisme agricole. A quoi sert de payer une étude si la ville de Vierzon va à l'encontre de ce qu'il y a dedans ? Qui osera dire encore, sans médire l'avis des sociologues et des auteurs de l'étude, qu'un musée des tracteurs n'est pas rejeté par les Vierzonnais...
Ajoutons que toujours selon l'étude, "le B3 pour Vierzon" est "un bâtiment incontournable du passé industriel de Vierzon et une situation exceptionnelle en coeur de ville (promontoire sur la vallée et proximité de la gare)." C'est un peu comme la situation géographique de Vierzon avec trois autoroutes et deux transversales de trains, on n'a jamais su en tirer profit. Idem pour le site de la Société-Française. Mais c'est normal, si les élus commandent des études et se bouchent le nez en les lisant, on n'avance pas.
Il reste à conquérir du B3, 11 travées sur 14 (3 grandes nefs, 8 petites) sachant que quatre sont en cours de restauration, deux qui devaient abriter l'auberge de jeunesse mais il n'y aura pas d'auberge de jeunesse et deux autres qui doivent abriter un campus numérique. Trois travées, des petites, ont été aménagés pour installer le bowling.