La pression était devenue trop forte sur l'élu municipal et communautaire d'Europe Ecologie les Verts, Jean-Claude Léchelon. A la tête de la fronde contre le projet de plateforme logistique XXL sur le parc technologique, l'élu avait pensé rentrer dans le rang après avoir été tancé par le maire de Vierzon qui ne souffre aucune contestation au sein de sa majorité. Mais l'élu vert est allé au bout de son raisonnement, ce jeudi soir, et il a démissionné de ses mandats municipaux et intercommunaux.
Jean-Claude Léchelon a donc fait passer son combat écologique avant son mandat électif, ce que d'aucun, par manque de courage politique ou par peur de l'inconfort, n'aurait certainement pas fait. L'élu vert a vite constaté qu'il n'est pas facile, à Vierzon, d'être entre la faucille et le marteau... D'autant qu'on a bien compris, qu'il ne fallait voir qu'une tête. La contestation n'a pas lieu d'être au sein de la majorité vierzonnaise, la preuve.
"On peut dire “je ne suis pas d’accord”, mais lancer une pétition contre un projet porté par une majorité à laquelle on appartient, ce n’est pas possible", avait estimé le maire dans la presse locale. Il ajoute : "il y a deux lignes jaunes à ne pas franchir : la première obligation, c’est de voter le budget ; la seconde, c’est de ne pas faire d’actions contre la majorité quand on est dans la majorité".
Jean-Claude Léchelon qui avait suspendu la pétition qu'il avait ouvert contre le projet de plateforme va donc pouvoir la rouvrir. Comme il va pouvoir militer, en toute liberté contre ce projet. Bien sûr, cette démission est minimisée par la majorité ainsi fragilisée sur un projet économique. Les élus Insoumis aussi ont expliqué qu'ils auront leur mot à dire. Quant à l'écologie, les archéologues vont avoir du boulot pour en trouver dans les sédiments de la majorité.