Les petits télégraphistes du Parti, fidèles scribes copistes, récitent parfaitement leur leçon. Ceux qui s'élèvent contre le projet de plateforme logistique géante au parc technologique sont donc des méchants, inconscients qui ne comprennent rien aux intérêts des Vierzonnais.
C'est vrai que, gérée depuis des décennies par le P.C, la ville de Vierzon est une brillante démonstration de ce que la politique jusqu'auboutiste peut faire et surtout ne pas faire. On peut transformer des vœux en bilan électoral pour préparer les prochaines échéances. On peut aussi défendre un projet de 300 emplois en 2023 pour astiquer le parquet des élections législatives de 2022.
On peut nous expliquer que la population remonte quand la démographie baisse. Que les commerces reviennent quand d'un côté on touche les subventions de l'Etat pour payer les loyers en centre-ville et que de l'autre, on continue à flatter le commerce de périphérie. On peut nous faire croire que "les Vierzonnais ont donc approuvé" le projet municipal quand 3591 électeurs seulement sur 18.046 inscrits on donné leur voix à la majorité.
On peut nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Nous faire croire qu'une école privée avec actuellement douze élèves transformera Vierzon en capitale du numérique. Que d'un seul coup, la culture et le patrimoine inondent les gênes de Vierzon quand, depuis douze ans, on est incapables de prévoir un projet structurent pour le B3 de la Société-Française et qu'on avance &au coup par coup, au gré de ce que l'Etat subventionne. On peut baptiser une place Jacques Brel pour sauver les apparences. Ou exposer un tracteur de Vierzon pour faire croire qu'on s'y intéresse.
On peut aussi goudronner une demi-rue pour faire croire qu'on agit sur la voirie. On peut commencer des travaux et ne jamais les finir. On peut faire tout cela. Mais on peut aussi comparer les discours aux résultats et ce n'est pas un départ du Tour de France à Vierzon qui éludera pendant six mois les vrais problèmes de cette ville, pas plus ce départ ne la sauvera de ces non-dits. Il y a effectivement un plaisir de nos élus à énumérer tout ce qu'ils font et cette carence à oublier d'énumérer tout ce qu'ils ne font pas, ce qu'ils ne veulent pas faire, ne peuvent pas faire et refusent de faire. Ils ont ont le droit de le dire. Nous aussi.